The Sanity of Madness
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La folie est-elle contagieuse? Si on vous internait par accident, dans le but de vous soigner, deviendriez-vous véritablement fou?
 
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 « My kingdom for some drugs. » { pv ; Kazunori. }

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AuteurMessage
Park Seong Hyun

Park Seong Hyun


Messages : 198
Date d'inscription : 14/10/2011
Age : 31

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MessageSujet: « My kingdom for some drugs. » { pv ; Kazunori. }   « My kingdom for some drugs. »  { pv ; Kazunori. } Icon_minitimeDim 23 Oct - 19:35



Mieux vaut être seul que mal accompagné, dit on souvent pour justifier la solitude. Plus le temps passait entre ces murs, plus l'oppression exercée sur son être était importante, plus Seong Hyun trouvait cette réplique cinglante de vérité. Selon lui, la solitude était en ces lieux une échappatoire à l'enfer. Selon les médecins, c'était un gouffre abyssale dans lequel les individus se renfermaient pour se renfermer dans leur monde, et sombrer davantage dans la folie. Si le jeune coréen pensait s'en sortir plus rapidement en demeurant toujours seul et en se montrant plus que déplaisant avec la plupart des individus, les médecins y décelaient au contraire l'aggravation de son cas. C'était un jeu ironique et sans fin, et pour rien au monde Seong Hyun n'aurait changer sa manière de se conduire. Puis il se fichait de ces diagnostiques foireuses ; il savait qu'il allait bien, et c'est tout ce qui comptait, même s'il était vrai qu'il n'en pouvait plus de rester cloitré entre ces murs à longueur de journée.
Enfin ce qui était étrange était le fait qu'avant qu'il n'entre dans cet hôpital, le jeune homme n'était pas du tout solitaire. Au contraire, il la fuyait comme la peste, quitte à fréquenter des personnes peu recommandables et des inconnus. Tant pis, tant qu'il n'était pas seul. La solitude l'effrayait alors, il craignait alors l'influence qu'elle pourrait avoir sur son image, ses répercutions etc. … Et pourtant, il n'y pensait guère plus aujourd'hui. A vrai dire, sa façon de penser en était maintenant ai parfait opposé ; son image serait meilleure s'il demeurait seul, plutôt qu'à fréquenter des schizophrènes, des pyromanes, des anorexiques, des hystériques, et autres genres de malades que ces lieux abritaient.

Tout ceci pour dire qu'il demeurait seul. Il entra dans la cafétéria, déserte, se dirigea vers une distributeur dans lequel il abandonna quelques pièces en échange d'une barre céréalière qui était sensée mettre un coup de boost. Sensée, je dis bien. En même temps, à considérer que le jeune homme avait carburé pendant quelques temps aux amphétamines, les autres stimulants telles que les vitamines ou aliments diététiques de la sorte ne lui faisaient pas le moindre effet. Enfin, ils avaient au moins la vertu de le nourrir, et peu de mets pouvaient avoir cette prétention, vu les goûts on ne peut plus difficile du jeune homme.
Même si la salle était vide de toute présence vu l'heure – vingt et une heures passées, moment ou peu de personnes squattaient les lieux –, le jeune homme décida de s'installer sur une chaise contre un mur, dos à la porte dans un coin bien isolé. Histoire de se couper davantage de cet environnement et de cette entrée à laquelle il tournait le dos, il sortit de sa poche un baladeur, dont il ajusta les écouteurs à ses oreilles pour y laisser rugir de la musique à un tel volume qu'il ne laissait plus rien entendre les bruits environnants.
Le jeune homme se mit davantage à son aise, chaise reculée et pieds sur la table, yeux clos, profitant de la musique et mangeant son met. Et même si cet instant pouvait être tout ce qu'il y avait de plus parfait, il manquait quelque chose. Certes, il était peinard, avait de la musique, et de quoi grailler, mais ça ne suffisait pas. Il ne se sentait pas planer comme autrefois. Bon sang... Certes ça faisait un an qu'il était là en cure de désintoxication, et qu'il ne pouvait plus consommer au gré de ses envies, et seulement en élaborant des stratégies méticuleuses qui demandaient une synchronisation parfaite, qui ne lui permettait du coup pas de profiter... Mais il éprouvait ce manque. Frustré par ce fait, ses ongles se mirent à gratter frénétiquement les petites peaux aux bords des doigts, jusqu'au sang pour certains. Oui, ce n'était pas agréable, ça faisait mal, mais c'était sa réaction à ce manque. Ce n'était pas encore au stade de la mutilation, certes, mais les médecins n'avaient pas intérêt à voir un tel comportement s'il ne voulait pas paraître encore plus dingue.
S'arrêtant quelques secondes dans ce geste compulsif, il porta ses doigts à ses lèvres pour enlever d'un coup de langue les quelques gouttes de sang qui y perlaient, tout en lâchant malgré lui dans un murmure :

« Qu'est ce que j'donnerais pas pour un rail... »

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