Satoru Azel
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Date d'inscription : 12/10/2011
 | Sujet: Midnight's Madness ft. Hikage  Sam 5 Nov - 18:53 | |
| La soirée plongeait l’hôpital dans une ambiance étrange. Les lumières au plafonds s'allumaient, lancant leur lueur fantomatique sur les couloirs...Les bruits venant des chambres et des salles mises à la disposition des malades (pour leur donner un semblant de liberté) étaient totalement étouffés par les murs insonorisés. Bref l'endroit avait pratiquement l'air inhabité, si ce n'est qu'on entendait résonner le bruit de ses bottes sur le carrelage alors qu'il rejoignait l'infirmerie.
Sous le bras, de quoi occuper sa nuit. Un thermos de café, une console de jeu et un livre. Il fallait faire preuve de pas mal de courage pour accepter une nuit d'astreinte deux fois de suite, mais le jeune homme du genre à faire cela simplement parce qu'on le lui demandait gentiment.
Peut etre parce qu'il n'avait pas le courage de refuser, ou alors d'aller dans son appartement ou personne ne l'attendait. Ici, bien que les visites en pleine nuit étaient extrêmement rares, il avait bien l'impression de se rendre utile, d'une certaine facon.
En entrant dans la petite pièce vide de l'infirmerie, il alluma la minuscule télévision et la régla sur une chaîne de jeu télévisés et baissa le son un maximum, simplement histoire de ne pas rester dans le silence le plus total, qui, d'une certaine façon ne le rassurait pas. Puis il ouvrit son livre et s'installa confortablement, posant ses yeux sur le chapitre ou il s'était arreté quelques heures plus tot.
Et son esprit se déconnecta complètement de l'instant présent. C'est justement pour cela qu'il aimait tellement lire. Pouvoir s'inventer un autre genre de vie était tout à fait agréable quand on était que peu satisfait par la sienne.
Pas qu'il soit malheureux, loin de la. Non, on peut dire qu'il était même plutôt chanceux, mais énormément de choses lui manquaient. L'amour, plus particulièrement lui manquait, il voulait quelqu'un pour l’accueillir quand il rentrait chez lui et pour l'embrasser quand il partait le matin. Mais malheureusement, il n'y avait plus personne. Ses parents étaient morts depuis l'accident, parce qu'il ne se rappelait de rien, il avait perdu tous ses amis et les personnes qu'il aimait.
Bref, il était seul, et la solitude pouvait rendre n'importe quelle vie difficile, même une ou l'on vivait tranquillement et confortablement, sans aucun problème d'argent.
C'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle il aimait tellement son travail ici. Les rencontres qu'il pouvait y faire étaient toujours gratifiantes, bien que tâtées d'infortunes.
En parlant de rencontres, il semblerait que cette nuit la, le destin avait décidé de lui amener une compagnie tout à fait imprévue. En effet, alors qu'il s'était assoupi, on tambourina à la porte vers deux heures du matin, alors que tout le monde dormait.
A peine sortit du sommeil, pourtant, le jeune homme sauta sur ses pieds et ouvrit la porte, laissant passer des surveillants qui transportaient un jeune homme très pale et qui avait l'air de faire une forte fièvre.
En vérité, le jeune homme n'avait rien d'un infirmier, et ne s'attendait pas à avoir affaire à un cas de grippe ou quelque chose comme cela. Il était légèrement perdu.
-Qu'est ce qu'il se passe ?
-Il fait une forte fièvre, c'est le quatrième cas de grippe cette semaine. Il faut lui administrer des médicaments et le garder en observation.
Le jeune homme acquiesça tout en se demandant pourquoi est ce que ce genre de chose arrivait toujours quand il avait accepté de prendre la permanence de l'infirmier pour une seule nuit.
Mais il installa le jeune homme sur le lit de l'infirmerie et prépara de l'eau froide ainsi qu'un gant, puis un verre d'eau et un cachet contre la fièvre. Il le glissa entre les lèvres d'Hikage, l'un de ses patients, qu'il avait toujours apprécié, car il était l'une des rares personnes aussi adorables qui vivait ici.
L'air inquiet, il déposa la pilule sur les lèvres entrouvertes et la fit glisser dans sa gorge grace à l'eau puis entreprit de lui tamponner le front avec une serviette mouillé, en attendant qu'il reprenne connaissance. Il ne pouvait faire que cela pour le moment. Juste attendre qu'il ouvre les yeux. | |
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