The Sanity of Madness
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La folie est-elle contagieuse? Si on vous internait par accident, dans le but de vous soigner, deviendriez-vous véritablement fou?
 
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 Mais ça sert à rien... (Satoru)

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Satou Norisaki
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Satou Norisaki


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MessageSujet: Mais ça sert à rien... (Satoru)   Mais ça sert à rien... (Satoru) Icon_minitimeJeu 3 Nov - 13:28

    En me réveillant ce matin, Miya dormait encore. Il semblait dormir confortablement, alors je ne me sentais pas trop le coeur à le réveiller. Mais je ne pouvais pas non plus resté dans notre chambre en attendant qu'il se réveille. J'avais besoin de bouger et de faire quelque chose, de dépenser mon surplus d'énergie habituelle. Je pensai un instant retourner sur les terrains de foot rejoindre les autres gars qui s'y trouverait sans doute, mais un simple coup d'oeil dehors me découragea. Il pleuvait, et pas que de la petite. Je serais sans doute complètement trempé en deux secondes et quart si je mettais le nez dehors. Oh, je n'avais pas vraiment peur d'être trempé... Même que jouer au foot sous la pluie, c'était intense! Mais je me retrouverais sans doute seul sur le terrain, et seul à botter un ballon sous la pluie, c'est pas une de mes activités favorites.

    Bon, autant profiter de cet avant-midi pour explorer un endroit de l'institut que je n'avais encore jamais visité. Il existait pas vraiment d'endroit dans lesquels je n'étais pas encore allé. Il y avait bien la fameuse salle capitonnée, mais je n'avais pas du tout envie de la visiter... Si je pouvais ne jamais avoir à la visité aussi, se serait bien. Enfin. Un endroit que je n'avais encore jamais visité, il y avait que la bibliothèque, je crois. Non mais qu'est-ce que je ferais en temps normal dans une bibliothèque? J'arrivais déjà pas à me concentrer sur quoi que se soit qui ressemble de près ou de loin à l'école. La seule activité calme que j'arrivais à faire, c'était dessiner, et encore, je ne dessinais vraiment pas souvent. Lire un livre ne faisait pas du tout partie de mes activités naturelles. Mais je n'allais certainement pas à la bibliothèque pour lire tranquillement, j'y allais surtout pour découvrir quelque chose de nouveau.

    En arrivant à la grande salle pleine de bouquins, je faillis retourner sur mes pas et aller n'importe où, sauf là. D'abord le silence me fit peur, ensuite le calme. C'était vraiment le contraire de moi, tout ça... Mais je me retins de partir à la course, je pris une grande inspiration, et j'entrai. Ne pas venir pour les livres, venir pour découvrir quelque chose de nouveau... Courage Nori, tu vas survivre même si tu passes quelques heures entourés de livre. Si tu ne te fais pas sortir de la bibliothèque avant bien sûr. Je ne prévoyais pas faire des conneries pour me faire sortir, mais on sait jamais, hein...

    Je commençai donc à marcher dans les allés de livre. C'est moi où il n'y avait que des livres de médecines mentales ou de psychologie? Encore plus ennuyant que ce que je croyais! Ils espéraient quand même pas que je lise un livre comme ça... Un peu plus loin dans les allés, je tombai sur des livres un peu plus engageant. Il y avait quelques collections de manga, qui n'attendait que moi pour les prendre et les lire. Enfin, même des mangas, j'en lis presque jamais. Après tout, j'arrive pas à me concentrer longtemps, même sur les images. Je pris quand même le premier tome d'une série, simplement parce que c'était la seule chose que je me voyais faire dans une biblio, autre que de fouiner partout pour essayer de trouver quelque chose de plus intéressant à faire...

    Étrangement, je plongeai quand même dans l'histoire, assez pour que je perde un peu le fil de ce qui se passait autour de moi. Je refermai quand même le livre après quelques minutes. Il y avait beaucoup trop de kanji que je ne connais pas... Ces dans ces temps-là que tu te dis que tu aurais mieux fait d'écouter un peu plus à l'école..
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Satoru Azel

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MessageSujet: Re: Mais ça sert à rien... (Satoru)   Mais ça sert à rien... (Satoru) Icon_minitimeSam 5 Nov - 17:53

    La matinée avait été rude. Les patients se suivaient les uns les autres et ne se ressemblaient pas. Tous avaient des problèmes bien différents, et le jeune homme se sentait hypocrite en leur disant qu'il pouvait les aider à guérir, alors que c'était tout bonnement impossible pour certains. Mais son travail consistait à les mettre à l'aise et à les apaiser. Comme on ménage un malade qui va bientôt mourir, on ménage les habitants de cet hôpital qui pensent clairement qu'un jour ils pourraient reprendre une vie normale. C'était de loin le plus important.

    Il était pourtant passé maître dans cet art, même si il pensait que la meilleure façon d'aider ces personnes était encore de leur dire la vérité, il leur souriait doucement et leur tapotait l'épaule d'un air tranquille. Si bien qu'il était rapidement devenu une personne très appréciée et très efficace dans son domaine, parce que d'une certaine façon, il savait qu'il était beaucoup trop gentil pour se comporter durement avec eux.

    -L'important, c'est de faire ce genre d'exercice de relaxation tous les jours, un peu de tisane et tu devrais dormir bien mieux.

    Assura t'il à une jeune femme qui affichait de très sérieux trouble de sommeil liée à des crises d'hystérie. Ses yeux n'étaient pas beaux à voir, cernés d'épaisses taches violettes qui donnaient l'impression qu'elle avait étée violemment battue. Elle respirait mal et était beaucoup trop maigre. L'observant, il avait l'air inquiet, il avait peur que ce qu'il lui avait prescrit ne suffisent pas à la mettre sur pied. Alors il se pencha pour attraper une ordonnance et griffonner un mot dessus.

    Il lui tendit et sourit.

    -Voila, sois gentille et va voir rapidement la nutritionniste. Elle te donnera un régime adéquate.


    Finalement, elle quitta son bureau. Et lui rassembla ses dossiers. L cloche sonna la pause déjeuner pour le personnel. Se levant et quittant la petite pièce ou il passait ses journées, il sortit et traversa le parc, sa sacoche sous le bras et prit le chemin de la bibliothèque. Cet endroit qu'il affectionnait tout particulièrement.
    En premier, c'était son endroit privilégié pour venir faire ses recherches, deuxièmement c'était un endroit vaste et calme, ou il se sentait à laisse dissimulé derrière des piles de livres pour pouvoir lire tranquillement.

    C'était un rare moment de détente qu'il s'octroyait là. Mais aujourd'hui, le destin avait fait qu'il allait faire un rencontre intéressante.
    En effet, qui vit il en rejoignant son coin préféré ? Satou Norisaki ! L' « Erreur » qui avait rencontré quelques mois auparavant, et auquel il avait proposé son aide pour l'aider à sortir d'ici en toute légalité.
    Seulement celui ci ne lui avait jamais donné de nouvelles après cela. Peut etre était ce parce qu'à présent il se sentait réellement malade ?
    Il avait souvent vu le cas de ce genre de personnes qui se faisaient interner ici par erreur et qui finissaient par développer une névrose.

    Il était inquiet, et il faut l'avouer, désireux d'en savoir plus. Alors, il attrapa les livres qu'il avait l'intention de consulter pour trouver le meilleur traitement pour sa patiente et alla s'asseoir près de lui. D'abord l'air de rien, il l'observa. Chose étonnante, il semblait totalement passionné par le manga qu'il lisait, alors que le Norisaki dont il se rappelait était incapable de rester en place ne serait ce qu'une seconde.

    -Salut … !


    L'interpella t'il avec un sourire tranquille, en remontant délicatement ses lunettes sur son nez.

    -Tu te souviens de moi ? La vie est agréable ici ? Tu t'intègres bien on dirait !


    Drôle de façon de parler d'un hôpital psychiatrique. Mais honnêtement, on pourrait dire que Koritsu était plutôt agréable, dans la mesure du possible, contrairement à beaucoup d'autres endroits comme celui ci du pays.
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Satou Norisaki
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Satou Norisaki


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MessageSujet: Re: Mais ça sert à rien... (Satoru)   Mais ça sert à rien... (Satoru) Icon_minitimeVen 11 Nov - 21:34

    Bon, premier livre, trop de kanji compliqué... autant retourner dans les rayons pour essayer d'en trouver un un peu plus facile. Il doit quand même y en avoir, puisqu'il doit y avoir ici des gens qui ont encore moins de scolarité que moi, je sais pas... C'est possible, hein! Enfin, en fouillant parmi les livres (et en mettant un peu le bordel dans l'étagère au passage...), j'en trouvai un qui semblait moins compliqué que les autres. La couverture rose et la fille sur le dessus ne me disais rien qui vaille. Enfin, au moins j'étais persuadé que celui-là, j'allais être capable de le lire, même si je craignais sur sa capacité à me garder concentré assez longtemps sur son histoire pour que je le lise... Je le pris tout de même et allait m'asseoir à quelque part, l'endroit importe peu, en fait. Je me replongeai dans le manga et bien sûr, l'histoire était complètement inintéressante. Mais déchiffrer tous les kanjis, quand tu manques de pratiques, c'est compliqués même si les kanjis sont faciles. Une chose qu'il y avait les furikana. Quelle merveilleuse invention que ceux-là!

    Étrangement, un ''salut'' fusa de nulle part avant que je ne me lasse de ma lecture. Surprit plus par le fait que j'étais resté concentré un long moment sur quelque chose que par le fait que j'entendais du bruit dans un bibliothèque, je relevai la tête pour voir si on s'adressait à moi. Intérieurement, j'étais quand même content. Si j'arrivais à me concentrer sur un truc, c'est bien la preuve que je ne suis pas 100% hyperactif, donc pas fou, hein? Qu'importe, le ''salut'' venait d'un type qui s'était assis près de moi. Son visage me disait quelque chose, c'est sûr que je l'avais déjà u avant. Pendant que le hamster roulait dans ma tête pour le replacer, je regardai les bouquins qu'il avait. Aucun patient, même sain d'esprit, ne prendrait des livres dans le genre, donc c'était un membre du personnel c'est sûr. Ah! Ce devait être ce type qui a compris que j'étais pas fou et qui voulait me faire sortir d'ici! C'était quoi déjà son nom... Satoru-san?


    -Oui! Vous êtes le... chut, c'est vrai, pas trop fort, on est dans une bibliothèque. Oui, bien sûr que je me souviens de vous. Et la vie ici est très agréable, on peut pas rêver mieux. J'ai même un colocataire maintenant, vous savez? Un gars hyper mignon, il est trop adorable, je l'adore. Même s'il est dur à piger, des fois. J'ai pas trop compris, mais il doit être bipolaire, schizo ou un truc dans le genre... il est spécial, mais je l'aime bien. Et je peux pas être mieux intégrer que maintenant, c'est super.

    J'avais commencé par parler trop fort, mais j'avais vite rebaisser la voix. Je voulais pas qu'on me sorte de la biblio non plus... Enfin, je crois que j'avais encore trop parler. Je m'étais laissé emporter encore une fois, et pendant mon mini discours, j'avais fermé mon manga, changé deux fois de position sur ma chaise... Faut croire que c'est ça que ça me fait, quand je me suis trop concentré; après faut que je me mette à bouger pour dépenser l'énergie que j'aurais du dépenser pendant que je me concentrais... Enfin.

    -Et vous, ça va? Vos livres ont l'air bien compliqué, là, ça doit pas être facile de lire et de comprendre tout ça... Je m’essaierais même pas.

    C'est pas pour rien que je suis pas devenu médecin... De toute façon, j'avais pas fini mon lycée, et je serais jamais allé au collège. J'aurais sans doute trouver une petite job loin des bureaux, peut-être comme livreur... J'aurais sans doute été un bon livreur, à toujours faire les livraisons en temps sans jamais être vraiment fatigué. Bien sûr, j'aurais aimé être joueur de foot, mais fallait être réaliste aussi, je n'avais pas non plus le talent que les grands joueurs avaient. Mais de toute façon, tout ça ne servait plus à rien maintenant. J'étais interner dans un hôpital psychiatrique, et j'étais bien ici. Pourquoi j'en sortirais? Dehors c'est pas mieux qu'ici.
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Satoru Azel

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MessageSujet: Re: Mais ça sert à rien... (Satoru)   Mais ça sert à rien... (Satoru) Icon_minitimeVen 18 Nov - 16:37

    Satoru n'était pas vraiment un jeune homme ennuyeux comme on pourrait s'y attendre de la plupart des médecins. Il y a encore quelques années de cela, il ne s'intéressait pas plus que cela à ses études de médecine, et préférait de loin sortir avec ses amis....Bref, on aurait du mal à imaginer quelqu'un comme lui s'enfermer dans un asile pour n'y côtoyer que des jeunes hommes et des jeunes femmes atteints de psychoses aussi variées qu'effrayantes. Quoi que, ici, il y avait toujours son lot d' « erreur » qui étaient particulièrement bien traitées, pour les convaincre de rester et surtout ne pas faire courir le bruit de l'incapacité de ceux qui les envoyaient.

    Comme ce jeune homme un peu étrange, Norisaki. Etrange parce que contrairement aux erreurs que le jeune homme avait pu rencontrer, il ne semblait en aucun cas déstabilisé par sa présence dans cette clinique. On aurait dit que c'était tout a fait normal pour lui. Mieux encore, que la vie ici était particulièrement douce, comme si il se trouvait dans une maison de retraite. Enfin, il ne comprenait pas énormément ce point de vue.
    Étonnement, la bibliothèque était le dernier endroit ou il avait pensé trouver le plus jeune. Peut etre au terrain de sport, ou dans les nombreuses infrastructures mises à la disposition des internés pour qu'ils puissent se distraire un peu. Mais pas ici, étant donné que vu son degré d'hyperactivité, le médecin avait à peine réussi à le faire se laisser se soigner tranquillement.

    Intéressé, et intrigué, donc, le brun, qui fuyait plus ou moins la compagnie des autres, habituellement, décida pourtant d'aller l'aborder et de s'asseoir près de lui, en sachant bien qu'il pourrait avoir une discussion cohérente avec lui sans trop de problèmes. A moins que la folie environnante ait fini par le gagner, ce qui serait un coup terrible pour la personne qui savait et qui n'avait pas été capable de le persuader de rentrer chez lui.

    -Oui! Vous êtes le... chut, c'est vrai, pas trop fort, on est dans une bibliothèque. Oui, bien sûr que je me souviens de vous. Et la vie ici est très agréable, on peut pas rêver mieux. J'ai même un colocataire maintenant, vous savez? Un gars hyper mignon, il est trop adorable, je l'adore. Même s'il est dur à piger, des fois. J'ai pas trop compris, mais il doit être bipolaire, schizo ou un truc dans le genre... il est spécial, mais je l'aime bien. Et je peux pas être mieux intégrer que maintenant, c'est super.


    Le médecin le regarda avec incrédulité. Vraiment, on aurait dit que les choses étaient carrément normal, comme si il était arrivé dans un nouveau lycée et qu'il s'intégrait lentement avec les autres.
    Le plus vieux n'arrivait pas à se faire à cette facon qu'il avait de parler de ce qu'il se passait ici. Mais il essaya de ne pas le laisser voir et continua la conversation comme si de rien n'était, et sur le meme ton badinant, comme si ils parlaient de lui et du beau temps.

    -Content que tu te plaise dans notre magnifique établissement. Et content que tu te fasses des amis, comment il s'appelle ? Il laissa passer un petit temps de silence, mais l'air un peu plus inquiet, il se pencha vers lui. Je pensais te revoir peu après, tu sais. Le fait que tu t'habitue aussi facilement à cet endroit et très inquiétant. Tu n'es pas le seul à avoir le même problème, et beaucoup de personnes ont fini par contracter des psychoses qu'ils n'avaient pas avant.
    Peu importe si tu te plais bien ici, ce n'est pas bon pour toi.


    Il le fixait tranquillement, l'air de dire qu'il lui faisait des conseils, et qu'il valait mieux pour qu'il les suive, mais le médecin n'était pas du genre à forcer qui que ce soit à faire quoi que ce soit. Alors il s'arrangerait pour lui prescrire plus de rendez vous avec lui pour s'assurer que tout allait bien. Pourtant, il espérait qu'il reviendrait le plus rapidement possible à sa raison.

    -Et vous, ça va? Vos livres ont l'air bien compliqué, là, ça doit pas être facile de lire et de comprendre tout ça... Je m’essaierais même pas.

    Le jeune homme eut un petit rire en fixant la pile d'énormes bouquins de médecine truffés de définitions incompréhensibles pour n'importe quel débutant.
    Il tapota le dessus, et bizarrement, la sensation des couvertures sous ses doigts lui donnèrent l'impression d'etre à sa place dans un monde ou tout lui était étranger.

    -Je crois que ca va. On est toujours débordés, et encore, je n'exerce pas la profession la plus demandée ici. Je n'imagine pas pour les psys et autres qui doivent etre couverts de patients du matin jusqu'au soir.


    Il joua machinalement avec les livres.

    -Ca a l'air d'aller mieux, si tu peux venir ici lire. Est ce que tu sens une amélioration de ton hyperactivité ?
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MessageSujet: Re: Mais ça sert à rien... (Satoru)   Mais ça sert à rien... (Satoru) Icon_minitimeDim 20 Nov - 13:05

    Je suis pas censé être ici, et je le sais. Je sais que je ne suis pas fou, du moins pas aussi fou que la majorité des autres résidents de cet hôpital. On peut bien sûr me considérer comme ''malade mentale'' à cause de mon hyperactivité avec déficit d'attention, s'il s'agit bien d'une maladie que j'ai. Mais ce n'est pas suffisant pour interner quelqu'un, donc je ne devrais pas être ici. Qu'importe, puisque les infirmiers, les psy, me rencontrent et me soignent comme si j'étais un patient comme les autres. Peut-être qu'il y en a d'autre comme Satoru-sensei qui ont bien remarqué que je n'étais pas fou, mais ils ne le disent pas. Je vois d'ailleurs pas pourquoi lui il le dit, et m'encourage à essayer de sortir d'ici. Je suis bien, j'ai des amis, je peux faire ce que je veux quand je veux, j'ai pas besoin d'étudier... C'est la vie idéale ici! Et puis, il y a Miya.

    Miya... Il est quand même dur à cerner, mon colocataire. Toujours en train de dire quelque chose mais d'espérer autre chose, de réagir d'une certaine façon et de réagir d'une façon complètement différente par la suite. Déjà que j'ai quelques difficultés avec les vrais relations humaines, lui ne faisait vraiment rien pour m'aider! Mais il était tellement mignon que je pouvais presque lui pardonner n'importe quoi. Ça doit être ça, l'amour. Rendre con et trop tolérant la personne atteinte. Bah, c'est pas plus mal que ça. Je ne suis pas malheureux avec mon beau colocataire. Même si lui semble toujours malheureux, sur le bord des larmes. Et le voir triste me rend triste... Enfin, pourquoi je pensais à lui, déjà? Ah oui, Satoru-sensei. Me rencontrer sur lui, sur ses paroles. J'avais loupé une partie de ce qu'il avait dit, encore... Parce que je pensais à Miya. J'avais commencer à écouter à partir du ''cet endroit est très inquiétant''. J'ai écouté la suite aussi, mais je ne comprenais pas pourquoi il me disait tout ça... M'enfin.


    Sensei, je ne considère pas cet endroit comme effrayant. Bon, d'accord, il y a certain patient qui font un peu peur, mais ce n'est pas très grave. Et puis, je vois pas pourquoi j'attraperais une psytruc. C'est pas contagieux, les maladies d'ici. Et si vous, vous attraper rien, je vois pas pourquoi moi j'attraperais quelque chose quand on me soigne déjà de toute façon. Et au pire, si j'en attrape une, vous allez me soigner, non?

    J'aimais pas trop parler de ça, alors je détournai les yeux pour me concentrer sur les rangées de livre. C'était plus passionnant de regarder les couvertures de toutes les couleurs plutôt que de me concentrer sur une conversation qui ne servait absolument à rien. Il perdait son temps s'il voulait vraiment me convaincre de sortir d'ici. Je partirai pas sans Miya. Je changeai de position sur ma chaise, ramenant un genoux contre ma poitrine, un peu dans le même style que L. Je sortis un papier et un crayon de ma poche et je commençai à gribouiller un dessin. Je dessine pas souvent. Ma sœur voudrait que je dessine plus souvent, mais je trouve que ça fait trop gay, alors souvent je le fais pas. Mais là je commençai à dessiner, commençant par le fond, dessinant des étagères avec des rangés de livre. Je ne peux dessiner ce que je ne vois pas, après tout.

    -C'est eux qui, à force de trop travailler, vont finir par développer des dépressions et des psytrucs.

    J'ajoutai les tables et les chaises, et quelques lecteurs assis sur leur chaise, le nez plongé dans des gros bouquins compliqué. Il y en avait même un qui lisait son livre à l'envers, alors je le dessinai comme ça. Je lui rajoutai un nez de clown parce que je trouvais ça drôle. Je sais qu'il faut pas rire du malheur des autres, que c'est méchant et tout. Mais au bout de quelques mois, tu as passé au travers de toutes les distractions possible ici, alors tu finis par t'amuser comme tu le peux.

    Quand Satoru-sensei me posa la question au sujet d mon hyperactivité, je déposai mon crayon sur le bureau, regarder rapidement mon dessin, avant de laisser tomber un soupir puis de regarder le docteur dans les yeux.


    -Je vais avoir beaucoup de difficulté à m'endormir ce soir. Trop d'énergie. Je peux me concentrer un peu et me calmer des fois, mais après je n'arrive pas à dormir le soir parce qu'il faut que je bouge. Et je sens pas d'amélioration à ça. Pas quand je me rends compte que je suis repartie dans mon petit monde et que quand je reviens à la réalité, j'ai manqué une partie de discussion. Faut pas me parler longtemps, ou me faire me concentrer trop longtemps, sinon je perds le fil.

    Comme si c'était tout naturel et que ça me dérangeait pas le moins du monde, je repris mon crayon, tourné la feuille de bord et recommençai à dessiner. Comme je ne peux pas dessiner ce que je ne vois pas, je ne pus que commencer à dessiner Miya. Parce que j'avais toujours son image qui flottait dans ma tête, et qui m'empêchait de réfléchir à autre chose...
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MessageSujet: Re: Mais ça sert à rien... (Satoru)   Mais ça sert à rien... (Satoru) Icon_minitime

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