Hajimemashite... (Miya-chéri <3)

J'étais en train de m'appliquer à faire mon lit et à ranger mes choses que j'avais laissé traîner partout dans ma chambre. Je m'étais laissé le loisir de m'étendre un peu (beaucoup) ces derniers temps puisque j'avais cette chambre pour moi tout seule. C'était une chambre double, pourtant, donc je savais bien que je finirai un jour ou l,autre par avoir un ou une colocataire. Et voilà, le grand jour était arrivé. Je m'étais fait réveillé ce matin par des bruits sur ma porte. Un infirmier ajoutait un nom en dessous du mien, sur la porte. J'eus beau le question pour en savoir un peu plus sur mon nouveau colocataire, tout ce que je pus obtenir fut son nom. Hikage Miyake. Ça ne m'aide pas vraiment à avoir une petite idée de ce qu'il peut bien être... Peut-être était-il timide? Ou colérique? Il aimait peut-être le sport? Est-ce que... Est-ce qu'il était vraiment fou, ou victime d'une erreur, comme moi? J'espérais qu'il soit pas vraiment fou... Comment on fait pour vivre avec un malade mentale? J'aurais peur qu'il m'attaque pendant la nuit, pendant mon sommeil... Je serai jamais capable de dormir. Mais je ne serai pas non plus capable de lui poser la question, non plus... Ça se pose pas, comme question! Dit, est-ce que t'es fou? Il risque de le prendre mal, de ne plus vouloir me parler... Mais il est peut-être pas fou, non plus. La preuve, moi je ne le suis pas. Enfin, je crois que je ne le suis pas. Je devrais pas l'être.

Une chose sûr pourtant, je ne pouvais pas l'accueillir dans ne chambre bordélique. Peut-être que si je lui montrais une belle chambre bien propre, on allait réussir à bien s'entendre? Ça serait vraiment chiant qu'on ne s'entende pas du tout... Passer mes nuits enfermés avec lui, si les deux ont est pour s'engueuler tout le temps... Je me demande si on peut demander à changer de chambre? Ah, mais non, fallait que je m'entende bien avec lui. Lui, oui, parce que ce devait être un gars, hein... Miyake, ce devait être un gars. Quoique... Miya-chan, c'est féminin, non? Bon, on s'en fiche. Rangeons, rangeons...

J'avais tout de même l'impression que plus je rangeais, et plus je foutais le bordel. J'étais tellement excité que j'allais peut-être un peu trop vite. Quand j'essayais de rentrer quelque chose sur la tablette du haut de mon petit garderobe, c'était toute la tablette qui me tombait dessus parce que j'avais pas fait assez attention, que j'allais encore trop vite. Aller, respire, Nori', respire. Impossible. Rangeons, rangeons...

Enfin, après je ne sais combien de temps, je réussis à obtenir une chambre à peu près en ordre. Et maintenant, elle va arriver quand, la Miya-chan? Le Miyakkun? Mon colocataire, là? Il va arriver bientôt, hein? J'allai donc voir l'infirmier, qui me répondit qu'il n'arriverait que plus tard. Plus tard? Mais je voulais le voir tout de suite! Bon, va falloir que tu sois patient et que t'attende un peu, Nori'. Mais il y a attendre attendre... et faire quelque chose pour passer le temps. Valait mieux que je m'occupe en attendant, et que je me débarasse un peu de mon trop plein d'énergie, aussi. Je ne voulais pas l'intimider, loin de là.

Je sortis donc de ma chambre, passer à la cafétéria manger un morceau, avant de sortir sur les terrains de sports. Il y avait là, comme d'habitude, quelques gars qui jouaient au foot. On m'autorisa bien sûr à rejoindre la partie, et en jouant, je perdis le compte du temps qui passe. On arrêta enfin notre partie (55 contre 53) lorsque le soleil commença à descendre derrière le mur et qu'une infirmière nous demanda de rentrer. J'aurais bien jouer encore un peu, pourtant... Mais j'avoue que je commençai à fatiguer. La preuve que je suis pas hyperactif, il y a une limite à mon énergie! Enfin, je retournai aux dortoirs, et montai à mon étage. Le Mimi-chan devait être arrivé, là, hein? Mais je pouvais pas le voir comme ça, tout en sueur avec mes vêtements trempés qui me collaient sur le dos... Fallait que je prenne une douche... Ah, mais mes trucs de douches sont dans ma chambre. Bah, prions pour que lui ou elle n'y soit pas encore, dans la chambre. Même si j'avais trop hâte de le voir. Ah, je sais plus ce que je veux.

Je m'arrêtai devant ma chambre, un instant. Est-ce que je devais cogner? Pourquoi, c'est ma chambre, après tout! Mais s'il est déjà dans la chambre, se serait plus poli de cogner... Mais peut-être qu'il n'est même pas encore arrivé. Tant pis, j,entre sans cogner. De toute façon, je venais seulement chercher mes trucs pour me laver, et je ressortais immédiatement après... Aller, grande inspiration... On rentre.

Ce n'est pas de ma faute si dès que je suis trop concentré sur quelque chose, j'oublie ce que j'avais prévu de faire d'abord. Ce n'est certainement pas parce que je suis malade, ou fou, en tout cas. C'est juste un de mes traits de caractère, un autre de mes innombrables défauts. Enfin, toujours est-il que j'avais prévu être présent dans ma chambre lorsque mon ou ma nouvelle colocataire allait arriver. Mais je croyais pas qu'il allait arriver si tard... J'allais quand même pas perdre ma journée au complet dans ma chambre à l'attendre bien sagement. Enfin, même si je l'avais voulu, j'y aurais probablement pas survécu, et le ménage que j'avais réussi à faire le matin allait se retrouver de nouveau en bordel. J'étais donc sortie passer le temps à jouer au foot. Mais le temps avait passé trop vite, sans même que je m'en rende compte. Le soir tombait déjà... aucune chance pour que mon coloc ne soit pas déjà arrivé... qoique, je pouvais toujours espérer, hein?

Maintenant, c'était plus une question comme quoi il me faudrait vraiment prendre une douche avant qu'il n'arrive que ''j'aimerais être présent dans la chambre avant qu'il ne soit là.'' J'avais donc ouvert la porte de ma chambre sans cogner, espérant n'y trouver personne. Malheureusement, je remarquai bien vite la nouvelle petite valise déposai près du lit que je n'occupais pas. Une si petite valise... il n'avait que ça comme bagage? Quoique, c'est vrai que je n'en avais pas beaucoup plus. Ils m'avaient fait sortir de ma classe pour m'amener ici, donc je n'avais pas pu faire des bagages vraiment... Je me demande quand même comment ça là été pour lui.

Lui. Oui, lui. Ce n'était pas une fille, c'était un petit bout d'homme redressé tout droit sur son lit. Un petit blond tout mimi qui réagit plus vite que moi et s'empressa de venir à ma rencontre. Je ne pus m'empêcher de le dévisager... Mais merde, pourquoi fallait-il que se soit un petit homme aussi mignon, aussi beau, aussi sexy et aussi désirable? Et pourquoi falait-il qu'il s'habille dans du linge si serrer? Moi qui essayait que mon orientation ne paraisse pas ou encore mieux, que mon orientation redevienne ce qu'elle devrait être... J'aurais dû avoir comme colocataire un mec hyper laid, puant et méchant... Ou une fille super mignonne et gentille, qui me forcerait à retourner sur le droit chemin. Au lieu de quoi j'avais ce blondinet que trop beau. Bon, bon. Ne laissons rien paraître.

-Norisaki. C'est mon nom. Mais tu peux m'appeler comme tu veux, Miyakkun, ça me dérange pas. Même Baka. J'ai l'habitude, on m'a souvent appeler comme ça. C'est genre, le surnom qui me vas le mieux... Enfin, je peux t'appeler Miyakkun? OU Miya-chan? Ah désolé, tu dois sans doute préféré Miya-san... On se connait pas encore, après tout...

Le silence se réinstalla, un instant, alors qu'on resta à se dévisager quelques instants. Son regard me troublait un peu, mais il était tellement mignon... j'aurais pu le prendre dans mes bras, me l'approprier et tout faire pour que plus personne d'autre ne lui touchent... Mais il fallait pas. C'était pas bien. C'est un homme après tout. Et puis, je le connaissais pas. Si ça se trouve, il est véritablement fou avec cet espèce de regard, cette façon de me regarder... Insoutenable. Mais il fut le premier à se détourner. Je laissai tombai un léger soupire. Bon, réveille-toi, Nori, arrête de rester planter là comme un con et fait quelque chose.

J'étais tout reluisant de sueur. Il fallait absolument que j'aille prendre une douche. D'ailleurs, ce devait être un peu déranger pour Miyakkun. S'il s'était détourner, ce devait être à cause de ça. D'ailleurs, il ouvrit de nouveau sa petit bouche si désirable pour dire que mon parfum le dérangeait... que je sentais bon? Hein? Je n'avais pas mis de parfum pourtant... Il avait du dire ça parce qu'il voulait pas me faire de peine, sans doute... pour ne pas me dire que je l'écoeurais carrément.

Je me dépêchai à sautai sur mon lit, et ramassai mon nécessaire de toilette que j'avais glissé dans un tiroir pendant mon ''ménage''. Je pris donc ma serviette, un pantalon de pijama, mon savon, shampoing... bref, tous les trucs nécessaires, là. En moins de deux minutes, j'étais déjà de retour dans le cadre de porte. Avant de sortir, je me retournai tout de même vers Miyakkun.

Je suis désolé... pour l'odeur. Je file dans la douche puis je reviens. Si tu veux après je pourrai t'expliquer comment ça se passe ici et tout. Ah moins que tu ne sois fatigué. Tu préfèrerais sans doute dormir, non? Je ferai attention à ne pas faire de bruit en revenant. Mais je ne promet rien...

Je me préparai à sortir, mais j'hésitai un peu... Il avait peut-être des questions? Je faisais toujours les choses trop vite, parfois... fallait que je me calme un peu. Plus facile à dire qu'à faire...

Comme à mon habitude, j'avais rapidement fillé à travers ma chambre pour ramasser mes trucs puis refilé tout aussi vite jusqu'à la porte. Ce n'est pas que j'étais particulièrement pressé, je suis juste incapable de prendre mon temps. Enfin, ce n'est pas moi que ça dérange. J'espèrais juste que Miyakkun ne m'en veule pas trop pour ça, même si je vois pas pourquoi il m'en voudrait. Peut-être qu'il allait me prendre pour un fou. C'est vrai que l'hyperactivité est une maladie mentale. Mais je suis pas diagnostiqué... sinon je le saurais. Ils me l'auraient dit. Non?

Enfin... J'attendis un instant pour voir s'il n'avait pas de question, puis voyant que ce n'était pas le cas, je filai vers les douches. Heureusement, il n'y avait personne. C'est qu'il n'y a pas grand monde à mon étage, non plus, donc j'étais presque sûr de ne croiser quasiment personne. Je me lavai en vitesse, un peu impatient de retourner dans ma chambre et peut-être connaître un peu plus ce Miyakkun. Je dus mettre pas plus de 5 min pour me laver. Je ne mis pas plus de temps pour me sécher non plus, ce qui fait que j'étais encore un peu mouillé par endroit, mais pas détrempé. J'enfilai rapidement mon bas de pijama et mon éternel bandeau (si si, je l'enl;eve même pas pour dormir!) puis mes trus dans une main, la serviette dans l'autre pour finir d'asséchez mes cheveux, je retournai dans ma chambre.

Je m'arrêtai juste avant d'ouvrir la porte. Et s'il avait décider de se coucher tout de suite? Il avait peut-être eu une longue journée et donc avait besoin de dormir... Il fallait que je le respecte et que je ne fasse pas trop de bruit. Je retins donc mon souffle pour ouvrir tranquillement la porte. De l'autre côté, il n'y avait pas de mouvements. Un rapide coup d'oeil me permit de voir que Miyake s'était assoupie. Ouais, il avait vraiment du passer une longue et dure jourée, pour s'endormir aussi vite... Je refermai la porte le plus silencieusement possible avant de me diriger vers mon lit. Je rangeai mes trucs, puis embarquai sous mes draps et fermai les yeux.

Mais nah, il était bien trop tôt. J'allais définitivement pas réussir à m'endormir comme ça maintenant. Dans quelques heures, peut-être, mais là... impossible. Je me rassis donc sur mon lit, me cherchant quelque chose à faire. Quoi faire pour passer le temps dans une chambre avec son colocataire hyper sexy qui dort déjà? Invariablement, je me tournai vers lui. Il faisait encore assez clair, dehors, du coup même si les lumières de notre chambre étaient fermées, je pouvais clairement le voir même en restant assis sur mon lit. Mais euh... Il dort la main dans son slip comme ça? Je savais bien que certaines personnes avaient des drôles de façon de dormir, mais quand même, celle-là elle est marrante!

Je descendis prudemment de mon lit pour m'approcher. Je voulais voir son visage. J'avais entendu tellement de rumeur comme quoi le visage endormi de quelqu'un s'est tout simplement trop mignon. Et si ce mec était à la base si mignon et désirable, il doit être irrésistible dans son sommeil. Je m'arrêtai à mi-chemin avec cette pensée. S'il était si irrésitible que ça, alors je devrais vraiment pas aller regarder... Mais je suis trop curieux de voir son magnifique visage endormie... Au final, ma curiosité ou plutôt, mon désir) l'emporta sur ma raison et je franchis le pas de distance qui me séparait de son lit.

Là, silencieusement, je me penchai vers lui pour l'observer. C'est vrai que c'est mignon, un gars qui dort... Les paupières doucement fermées, son visage complètement relaxé, ses douces lèvres... Je me demande à quoi il peut bien rêver... Et dire que je ne le connaissais même pas véritablement, encore. Je connaissais son nom, son visage... et puis quoi d'autre? Absolument rien. Ah oui, la possibilité qu'il soit fou. La possibilité, seulement. Et d'ailleurs, pourquoi je le dévisageait comme ça pendant son sommeil? C'était beaucoup trop impoli! Et s'il se réveillait? Et qu'il me voyait en train de l'observer comme ça? Il va tellement penser que je suis un freak, un pervers ou un fou... faudrait vraiment que je retourne dans mon lit et que j'essaie de dormir... Non, observons-le encore deux minutes...

Miyake s'était endormit, c'est vrai. Il avait eut ce qu'il voulait, relâcher ses pulsions sexuelles suffisamment pour s'endormir un moment, et ne faire que se reposer, et c'était tellement bon de pouvoir dormir d'un vrai sommeil réparateur, et pas d'un truc un peu bizarre où les gens se faisaient agressé par lui. Mais Miyake ne comprenait pas trop ce qui se passait pour que tout ça arrive, il se contentait de retenir ses pulsions, ses désirs, et fantasmes, de faire comme si devant un beau garçon il n'éprouvait rien, alors que tout ses sens étaient déjà en train de crever le plafond de désirs. C'était très difficile, et il faisait ça tout le temps. Alors oui, il s'était endormit la mains dans son slip. Et ça pouvait sembler pervers à tout le monde, oui tout le monde sauf son colocataire. Fallait-il savoir pourquoi, Miyake dormait, et il n'avait pas conscience de tout ce qui se passait autour de lui. Nori fit tout son manège sans réveillé le blondinet qui dormait profondément, pour rattraper un peu de sommeil en retard, et surtout, pour être en forme. Ils avaient niquer son rythme de sommeil, déjà qu'il était bizarre, c'était pas en plus la peine de tout casser. Les gens ne comprenaient jamais vraiment ce qui se passait dans sa tête, et puis c'était pas Miyake qui allait leur expliquer, alors qu'il ne comprenait pas non plus, et qu'il ne cherchait pas à savoir surtout. Il dormait donc tranquillement, tandis que son colocataire était penché sur lui à le regarder dormir, ce dont Miyake n'avait pas conscience au début, avant d'être réveillé par son temps de sieste suffisant, et le fait qu'un souffle venait mourir sur son visage. Miyake avait seulement dormit, et il pensait sincèrement que ce qu'il avait fait, allait le laisser tranquille looin des désirs charnels pendant quelques temps... Oh oui, quelques temps, quelques temps, c'était a peine quelques secondes après qu'il ai ouvert les yeux. Pourquoi? Parce que Nori était si proche de lui, il avait ses lèvres tellement disponibles, tellement tentante, que le petit Miyake sentit ses joues rosir, avant de sentir d'autre modification sous sa mains, rester dans son dessous. Mains qu'il enleva très vite en se rendant compte de ce qui se passait. Et pourtant, Nori était trop tentant pour ne pas succomber une nouvelle fois au plaisir. Si Nori lui avait parler, Miya n'avait rien entendu d'autre que son désir qui commençait à lui envoyer des images, et sûrement que ça n'arrangerait pas ses affaires, mais, il n'avait pas envie de se privé, pas maintenant. C'était le premier jour, tout allait si mal, tout était si différent d'avant, alors oui... Oui, Miyake se mit sur ses genoux, toujours sur le lit, et sans lui demander son avis, passa ses bras autours du cou de Nori, l'obligeant doucement à rapprocher son visage du sien, enfin doucement était un bien grand mot. C'était suffisamment lent pour que Miyake n'est pas l'air d'un mec en manque, et pas trop, pour ne pas vraiment laisser le temps a Nori de le repousser violemment. Si Nori était gay? A vrai dire, c'était pas la question que Miya s'était posé. Non, il avait envie de l'embrasser, alors c'est ce qu'il fit. Miyake scella alors leurs lèvres, sans se contenter seulement de se simple contact, oh non, il alla chercher la langue de Nori, pour un vrai baiser. En plus, Nori n'avait pas vraiment de pot, parce que, quand Miyake s'était mit à l'embrasser, malgré lui, il ne put pas s'empêcher de coller son corps à celui de Nori, en soit, c'était pas un problème quand on s'en foutait. Le problème c'est qu'il fallait dire que Miyake n'avait pas refermer son pantalon, et même pire, il appréciait la situation beaucoup plus qu'il ne devait, et Nori pouvait bien sentir la bête de Miyake devenir de plus en plus présente, et oppressante. C'était de sa faute, si il désirait son colocataire et qu'il était faible aujourd'hui? Et puis, la prochaine fois, Nori y réfléchira a deux fois avant de réveillé Miyake avec son souffle sur lui. Et on aurait pu penser comme ça, que Miyake n'avait pas les mains baladeuses, mais en faite, il jouait avec des mèches de cheveux de la nuque du beau blond qu'il embrassait, assez soft en faite. C'était tendre, et presque sentimentale pour un baiser rempli de désir chez le sexsomniaque. Qui pouvait croire que l'espace d'un instant, il ne pouvait pas penser à autre chose qu'à ce qu'il se passait entre eux. C'était lui qui avait été chercher Nori-San, et il espérait d'un côté que Nori le repousse et lui en mettes une, pour ne plus être tenter de satisfaire ses pulsions comme ça, et en même temps, il se sentait tellement bien, là juste en l'embrassant, même si le frottement même leger de leurs vêtements, continuait de faire croitre la dureté de son membre. Miya un dangereux malade? Bien sur que non, juste un gamin qui n'avait pas eut envie de reprimer ce désir pour une fois. Il finit par mettre fin a leur baiser, qui avait duré un moment sûrement, comme ça, Miya aurait dis au moins un quart d'heure, c'est ce qu'il lui avait parut, et pourtant, il baissa la tête, sentant ses rouges devenir encore plus rouges qu'avant il lui dit alors, ne trouvant aucune excuses à son geste.

- Pardon. Je ne sais pas ce qui m'a pris...

Comme son inconscient lui répondit, Non il ne savait pas ce qu'il lui avait pris, mais il savait par qui il avait envie d'être pris. Et rien que cette penser, lui fit baisser la tête encore plus bas, le regard fixé sur son propre-entre jambe turgescente, il eut encore plus honte, se rendant compte qu'il était a moitié défroqué, et qu'il était clair qu'il avait aimé ce baiser. Miya entreprit de refermer son pantalon, pour avoir l'air moins con, mais c'était déjà trop tard. Vous connaissez beaucoup de personnes qui bandant, remettait leurs pantalon? Et voilà... Une image perverse de plus dans la tête du blondinet, qui ne put pas cacher non plus que cette image érotique lui plaisait. Il allait encore revenir au même point que tout à l'heure... Sauf qu'il n'était plus question de se finir tout seul, ah non, vraiment pas. Miyake essayait de penser a autre chose de dégoutant, mais ça ne faisait pas vraiment d'effet, pas en ayant Nori pas trop loin... décidément, il n'arriverait jamais à se débarrassé sa libido encombrante...

Je savais que je ferais mieux de me reculer. Rester trop près de lui, comme ça, c'était infiniment dangereux. Et s'il se réveillait? Il allait sans doute me trouver trop bizarre... Ou alors il me traitera de pervers ou de je ne sais trop quel nom. Et je pourrai pas vraiment dire qu'il a tord. Après tout, j'étais là en train de le regarder dans son sommeil alors que je ne le connaissais même pas depuis une heure. Je ferais vraiment mieux d'arrêter ça, maintenant. Mais je ne pouvais pas détourner mon regard. J'étais pris là, à le regarder, et à m'imaginer... Mais c'est pas ma faute! À mon âge, la totalité des garçons ou presque à déjà embrasser une fille, voir même plus de la moitié ce sont déjà rendu jusqu'au bout... Alors que moi, rien. Parce que je comprends rien à tout ça. Et parce que les filles ne m'intéressent pas. Et parce que j'allais quand même pas aller voir un gars pour lui demander d'essayer avec moi... Faut avoir des sentiments pour faire ce genre de chose! Et... non, je ne devrais pas. J'aurais du avoir une belle et mignonne colocataire qui me ferait revenir dans le droit chemin...

Je me demande ce que ça ferait, si je l'embrassais. Ces lèvres qui avaient l'air si douce, si... Non, non, arrête, Nori, arrête... Il faut pas... c'est pas bien... C'est sans doute un malade mentale mile fois plus fou que toi. Alors maintenant arrête, fais demi-tour, va dans ton lit, met les couvertures jusque par dessus ta tête et endors toi. Maintenant. Aller. À trois. Un. Deux. Quatre... Je peux pas détourner mon regard... D'ailleurs, s'il s'endort comme ça, par dessus ses couvertes, il va avoir froid... Je ferais mieux de le couvrir, ou quelque chose... Ou me coucher à côté de lui.. Non, surtout pas! C'est un homme, je suis un homme. Il faut donc pas penser ce genre de chose, c'est pas... naturel.

Je laissai tomber un soupir. Je ne m'attendais surtout pas par contre à ce qu'il soit assez fort pour réveiller Miyakkun... Je ne pus que paniquer un peu en le voyant ouvrir les yeux. Eh merde, il allait maintenant se mettre à crier, me dire à quel point j'étais con et tout... Je suis habitué qu'on me traite de con, d'imbécile, d'ignorant, et etc. Au final, ça ne me dérange plus, qu'importe la façon dont on m'appelle. Mais je sais pas pourquoi, je trouverais sans doute plus blessant que se soit Miyake qui me traite de con que n'importe qui d'autre. avec lui je voulais... Non, je voulais certainement pas développé une histoire d'amour ou un truc du genre. Je voulais... je voulais.. je sais pas. Mais je veux pas qu'il me déteste parce que je le dévisageais ainsi pendant son sommeil... Fallait absolument que je trouve une excuse. La couverture? Ou alors je m’invente une maladie mentale? Après tout, on était dans un hôpital psychiatrique, il devait sans doute s'attendre à ce que je sois fou...

Pendant que je réfléchissais à tout ça, Miyake s'était levé en silence, et se trouvait maintenant à genoux sur son lit. Il disait rien? Qu'est-ce qu'il allait dire? Valait mieux qu'il ne dise rien... Il valait mieux que je parle avant qu'il puisse dire quoique se soit... J'allais ouvrir la bouche pour sortir n'importe quel excuse lorsqu'il passa ses bras autour de mon coup. Eh...? Eh? Mon visage se retrouva soudainement plus proche de celui de Miyake que quand je l'observais. J'étais tellement surpris que je ne pouvais absolument pas bouger, ou faire quoi que se soit. Ou dire les excuses que j'avais pensé dire. Je ne pouvais qu'espère qu'il ne faisait pas ça parce qu'il était en colère. Mais pourquoi tu passeras tes bras autour du cou d'une personne quand tu es en colère? Lui faire une giga passe de karaté ou de judo et ensuite l'écraser au sol... Je veux pas! Pas par un mec plus petit et moins viril que moi!

Je sus très vite que ce n'était pas une prise d'auto-défense que j'allais subir. Je ne pus qu'ouvrir grand ses yeux quand ses lèvres rencontrèrent les miennes. Euh... WHAT??? Il a pas le droit de me faire ça! Pas quand je m'essayais depuis des années d'être normal et tout! Pourquoi il fallait qu'il m'embrasse comme ça... Bon, d'accord, c'était ce que je voulais... Ou non, je voulais pas ça. Je sais plus... Eh merde. Je sais, j'aurais du le repousser. Le repousser violemment, même, lui dire que j'étais complètement hétéro, et que je ne comptais pas sauter de l'autre côté de la clôture avec un mec que je commençais à peine. Mais je suis trop honnête et je peux pas mentir. Tout comme mon corps ne peut pas mentir non plus. Je ne le repoussai pas, non. Je restai un instant les bras, trop abasourdi pour faire quoique se soit. Puis quand sa langue força le passage pour venir danser avec la mienne, je posai, hésitant, mes bras autour de sa taille. Il collait son corps si fort contre le mien... J'aurais voulu que ça me paraisse dégueulasse, mais c'était tellement agréable... Ses lèvres étaient beaucoup plus douce que ce que j'avais imaginer. Je commençais à avoir chaud, même si je n'avais que le bas de mon pyjama. Ses mains qui jouaient avec mes cheveux me brûlait, mais ce n'était pas désagréable, loin de là. Et il y avait cet autre chose... plus bas. Je sentais une bosse dans on pantalon, alors que moi je me sentais bizarre, surtout à ce niveau-là. C'était bizarre. J'y comprenais tellement rien!

Puis, avant que j'aie réussit à comprendre quoique que se soit, tout fut finit. Miyake avait reculé, et je n'avais rien fait pour l'en empêcher. En fait, j'avais seulement envie de reculer, moi aussi. De m'éloigner un peu, le temps de comprendre.. de comprendre quoi? Mais merde, parfois je m'énerve moi-même... j'y comprends rien... Et là mon colocataire s'excusa. J'avoue que je ne savais pas trop comment réagir. J'étais censé faire quoi? Le gifler? Le serrer à nouveau dans mes bras? Je me contentai de reculai jusqu'à m'asseoir sur mon lit. Là je pris mes couvertes et je m'abrillai avec, sans arrêter de regarder mon colocataire. Pas parce que j'avais peur qu'il me ressaute dessus... mais parce que je pouvais pas détourner les yeux. Il était tellement mignon, quand il rougissait... Non, Nori, arrête de penser ça! Tu devrais le gifler et lui dire que t'es hétéro!

Lentement, j'élevai une main pour pouvoir toucher mes lèvres. Je pouvais encore sentir, me semblait-il, ses lèvres sur les miennes. Et sans lui, j'avais étrangement froid. Je resserrai un peu plus les couvertes sur mes épaules. Froid...

-C'était... mon premier baiser...

Il m'avait volé mon premier baiser. Mais pourquoi ça ne me dérangeait pas plus que ça? Ça devrait me déranger horriblement, je devrais lui en vouloir à mort. J'étais hétéro, hétéro, hétéro, hétéro... Mais ce mec me faisait que trop d'effet, c'était pénible... Je pourrais peut-être demander à changer de chambre...

-Tu... n'as pas à t'excuser. C'était euh... agréable? Merde, je savais pas que c'était comme ça, je veux dire... C'est tellement bizarre. Mais j'étais si bien que, enfin... je sais pas. Ne t'excuses pas, c'est ma faute, j'aurais pas du te regarder dormir de si proche, mais t'étais si mignon endormi... Arg, mais qu'est-ce que je suis encore en train de dire? Désolé, écoute-moi pas, je raconte toujours n'importe quoi... Je vais me taire, c'est mieux.

C'était une des raisons pour lesquelles on croyait que j'étais hyperactif. quand je m'emballait comme ça et que je me mettais à tout débouler en parlant trop vite. J'ai l'habitude de tout faire trop vite. Parler, manger, marcher, ou n'importe quel action. Mais comprendre, par contre, ça c'est impossible. Comme si ma capacité à être rapide avait abandonné ma compréhension pour ''booster'' ma rapidité partout ailleurs... Et surtout quand je reste physiquement calme, j'ai encore plus tendance à m'emballer sur la parole. Il fallait que je bouge.. Mais je devais rester sous mes couvertures....

Miyake était un sale con. Il avait eut envie d'embrasser son colocataire, une envie plus qu’irrésistible, et il l'avait fait. La question ne se posait même pas. Si il avait l'occasion de recommencer, il ne se priverait pas, parce qu'il y avait quelques choses dans la façon de Nori de l'embrasser. Même si c'était son premier baiser, même si il avait hésité à poser ses mains sur le corps de Miyake, il y avait ce truc indescriptible. Pas le genre de truc qui faisait que Miya avait sa libido qui grandissait. Non pas celle là. L'autre. Ce truc qui vous rendait tout bizarre, au point de rougir ne sachant plus quoi dire. Ce truc qui vous faisait chercher vos mots, et vous rendait soudainement vide de toute pensée. Ce truc qui vous laissait sur le carreaux, à vous demander ce qui vous était arrivé. Miyake était un peu comme ça. Partager entre sa libido qui lui criait de recommencer, et ce truc qui lui disait aussi de recommencer, juste pour le sentir proche de lui. Si il tombait amoureux? En une journée c'était pas possible... Seulement il fallait voir la vérité en face. Nori-San était un homme, un mâle, il était vraiment beau, et en plus, c'était tellement agréable de l'embrasser de cette façon douce et tendre, que Miya ne pouvait qu'avoir envie de recommencer. C'était bien la seule chose positive de sa journée. Enfin ça c'était jusqu'au moment, où il vit Nori partir en quasi état de choc, le fixant du regard. Le petit blond commença à se dire que peut être il s'y était mal pris. Cela lui arrivait parfois, dans le feu de l'émotion de s'y prendre comme un manche, ou peut être même qu'il embrassait mal de nature. Il commença a se poser des questions jusqu'à ce que son colocataire avoues que c'était son premier vrai baiser. Instantanément Miya se sentit mal, et coupable. Il venait de voler son premier baiser, il avait violé les lèvres de son colocataire. Et ce fut le début de la fin. Miya cessa de rougir, et son entre-jambe de le torturer petit à petit. Peut être qu'ils avaient raisons tous autant qu'ils étaient. C'était un monstre. Il violait les gens. Il était anormal. Et Miyake entendit ce que Nori ajouta, mais il ne pouvait pas masquer ce qu'il ressentait, oh non ça se lisait sur son visage qu'il était sur le point de craquer et de fondre en larmes. Et les paroles de Nori ne l'aidèrent pas. Il lui dit alors, le fuyant du regard, mais très sérieux.

-Je suis désolé. Je... je savais pas. Je suis désolé. C'était pas ta faute. C'est ma faute à moi tout seul. J'aurais jamais dû me jeter sur toi comme ça....

Miyake sentit qu'il n'allait pas tarder à lâcher ses larmes, aussi, son pantalon enfin fermer, il se glissa vite fait sous les couverture faisant dos à son colocataire, étouffant ses sanglots dans son oreiller, il se sentait mal. C'était ça, sa vie maintenant? Ne plus pouvoir se retenir, et sauter sur n'importe qui, et les violer, parce qu'il avait envie de sexe? C'était ça qu'il allait devenir? C'était uniquement à ça qu'il penserait toute la journée? Le blondinet ne voulait pas être comme ça. Il ne voulait pas être ce garçon dangereux qui agressait les gens. Il ne voulait pas faire de mal. Si bien qu'il se promit de ne plus jamais fantasmer sur Nori, ou même l'embrasser, aussi agréable fut ce contact buccale, tout ça devait cesser avant qu'il ne fasse du mal aux gens. Entre deux sanglots étouffés, il lui dit, d'une voix distincte.

-Demain je changes de chambre. Je ne t'embêterais plus. C'est promis.

Miyake était quelqu'un de sensible, et de très perturbé. Il était si fragile, et puis, il fallait dire, qu'il commençait à croire que l'homosexualité n'était pas normal. C'est vrai, on lui avait répété toute sa vie, que ce n'était pas normal. Qu'il était un monstre, que c'était contre nature, et comme il devait avoir honte de ne pas être fort et ne pas savoir résister à l'appel de la chaire. Mais c'était sa faute, si la seule chose qu'il voulait c'était connaître sa première fois avec l'homme qu'il aimait, parce qu'il était incapable d'aimer une fille aussi fort qu'un garçon. Il n'était pas gay, c'est vrai y'avait bien deux ou trois filles qui lui faisait de l'effet, mais, un bel homme comme Nori-San avait beaucoup plus d'impact sur sa bête que les autres. On ne choisit pas qui nous excite, et qui ne nous excite pas. Mais si une chose était sûre, c'est qu'à ce moment précis, Miyake était tellement dégouter de lui-même que même si il le voulait, il ne pouvait plus s'imaginer Nori, ni même profiter pour s'attarder sur le torse de Nori, et bien regarder tout les détails. C'était dommage, parce que Nori était quand même bien bâti, mais ça ne faisait même pas sourire Miyake. Non il restait prostré en position foetal sous sa grosse couverture, pleurant le plus silencieusement qu'il pouvait en se maudissant intérieurement de n'être qu'un anormal, un monstre. Si seulement il pouvait juste arrêter d'être ce qu'il était, et devenir comme tout le monde. Il ne pouvait pas savoir que ça ne dérangeait pas Nori, non tout ce qu'il voyait, c'était qu'il avait pris ce qu'il voulait du garçon, sans lui demander son avis, et rien que pour ça, il se détestait. Ce n'était qu'un détail, seulement le lavage de cerveau finissait par agir sur lui, et il refusait tout net de satisfaire le moindre désir qui viendrait. Même anodine. Il ne se satisferait plus, quand personne n'est là. N'embrasserait plus Nori parce qu'il en avait envie, plus rien de ce genre de choses. C'était fini. De toute façon, demain, il changerait de chambre, ça lui passera l'envie de voir Nori revenir de la douche a moitié nu, et d'avoir envie de s'imaginer des trucs... Décidément c'était pas facile quand votre libido était tellement active, et que vous refusiez de la satisfaire, et quand ça arrivait, que c'était mal.... Dur d'être un Miyake en bas monde...

J'étais lent comme garçon, c'est vrai. À mon âge, avoir encore rien fait c'était... pratiquement un miracle. Ce n'est pas que je n'avais jamais eu d'occasion... enfin si, peut-être, un peu. Je n'ai jamais été populaire auprès des filles, du moins, c'est ce que je crois, et jamais je n'aurais fait ce genre de truc avec un de mes amis. Bon, je l'avoue, comme tous les gamins normal j'avais un magazine érotique en dessous de mon oreiller... Mais des filles nues, c'est tellement pas excitant! Même légèrement habillé, je vois pas le trip de regarder ça. Dans un sens, c'est même un peu dégoûtant.... Je sais, je suis pas normal. L'homosexualité n'est pas normal.

Mais... ce baiser avec Miyake s'était tellement... mieux que ce que j'avais pu imaginer. Un peu mouillé, mais terriblement agréable. Sauf que... Quand deux personnes s'embrassent, habituellement, c'est parce qu'ils sont... en couple, non? Et quand t'es en couple, tu te promènes main dans la main, tu peux pas détourner ton regard de l'autre, tu sens des petits papillons dans ton ventre, et puis après tu... fais autre chose. J'avais lu tout ça dans un des livres de ma grande-soeur. Alors maintenant, moi et Miya, c'était ça? Je le connaissais pas depuis 24h et on était en ''couple''? Mais c'est un gars, je devrais pas! Je devrais lui dire que je vais rompre... Mais vraiment, avec lui... c'est vrai que je ne lui avais pas encore tenu la main, mais j'arrivais pas à regarder autre chose que son visage tellement beau, et bien fait, et tout à l'heure, j'avais sentie en moi ces trucs bizarres, ça devait être les papillons...

Je ne savais pas quoi dire. D'ailleurs j'avais dit que j'arrêtais de parler. Mais Miya détourna le regard, m'empêchant de voir ses si beaux yeux. Ça faute? Peut-être. Oui, c'était sa faute. S'il m'avait pas embrassé, on serait pas en couple et je pourrais encore me faire passer pour un hétéro. Mais étrangement, je ne lui en voulais pas. J'aurais aimé lui dire que je lui en voulais pas, mais pour une fois il fut plus rapide que moi et s'enroula dans ses couvertes en me tournant le dos. Il devait être fatigué, et j'ai dû le déranger dans son sommeil. Je devrais le laisser dormir et me coucher aussi. Même si je sais bien que j'allais pas réussir à m'endormir avant un bon moment.

J'allais me coucher quand il dit que dès demain il allait changer de chambre. Et là... non! Ou enfin si! Ou non! Ou je sais pas!

-Eh? Mais tu m'embêtes pas! Tu n'as pas besoin de changer de chambre. Je t'apprécie bien, et je te connais à peine. Tu vas pas me laisser tomber comme ça?

Alors comme ça c'est lui qui me laissait tomber alors que c'est lui qui m'avait embrassé? J'y comprenais plus rien!!! Et ne parler qu'à son dos, comme ça, c'était pas amusant. J'avais besoin de revoir son visage. J'abandonnai donc mes couvertes pour grimper dans le lit de Miya, passer par dessus la petite boule qu'il formait sur le lit, et me coucher à côté de lui pour avoir le visage à la même hauteur que le sien. J'allais lui dire quelque chose, je sais pas, n'importe quoi, quand je remarquai les sanglots.

-Tu... pleures? J'ai été si mauvais que ça? Désolé, j'ai pas l'habitude... j'ai du faire quelque chose de tout croche.... Pleure pas, je t'en pris. Je sais pas quoi faire quand quelqu'un pleure...

J'essayais de réfléchir à ce que je devais faire pour qu'il arrête de pleurer, et à pourquoi il pleurait. Quand je pleurais, étant petit, ma mère me prenait toujours dans ses bras et elle me déposait un baiser sur le front. Faute d'avoir une meilleur idée, je fis la même chose. Je passai un bras sur la petite boule, et approchai suffisamment mon visage du sien pour lui déposer un baiser sur le front. Là, il devrait s'arrêter de pleurer.

-Tu sais, j'ai été surpris quand tu t'es jeté sur moi comme ça, mais... au final, ça ne m'a pas du tout déranger, au contraire. Si je te dis la vérité, tu vas pas aller le dire à d'autre, hein... Les filles... elles me font rien. Et j'ai toujours essayer de refouler ce que les gars me faisaient. Mais va pas le dire à personne, d'accord, ça fait tellement longtemps que j'essaie de le cacher... enfin, je voulais dire quoi, moi? Ah oui... ça ne m'embête pas que tu te jettes sur moi. Je veux dire... t'es mignon, et... ah, je sais plus ce que je dis, désolé. Arrête de pleurer...

Je suis tellement nul... Ma soeur aurait dû m'apprendre à m'exprimer au lieu de m'apprendre à dessiner...

Miyake ne pouvait pas juger si Nori était lent ou pas, mais il fallait avouer que Miya était déjà occupé par sa propre sexualité, et ses propres problèmes pour dire si c'était normal ou non. Lui tout ce qu'il avait voulu c'était vivre normalement, avec son petit ami. Petit ami qui l'avait largué peu de temps après qu'il ai commencé à avoir des problèmes, tout ça pour se serrer une pauvre fille quelconque. Quelle vie dégueulasse quand même. Et là il se retrouvait dans une chambre, où il se sentait déjà mal. Cela faisait quelques heures, et pourtant, il avait déjà envie de partir. A côté, il aurait aimé aller en prison, au moins, il aurait eut ce qu'il méritait, au lieu de ça, il s'en était prit a un garçon qui ne lui avait rien fait, a part de l'effet. C'était un mauvais début, un très mauvais début. Alors oui, il s'était mit a pleurer, en se disant qu'il était horrible, et qu'il ne méritait pas vraiment de vivre. Miya se disait que c'était mieux comme ça, avec un peu de chance il tomberait sur un malade mental qui lui ferait du mal, et il payerait sa dette à la société. Au lieu que Nori accepte, il était déjà en train de dire que ce n'était pas la peine de changer de chambre, et Miya n'avait pas envie de l'écouter. Il voulait seulement être seul et pleurer encore jusqu'à ce que son corps soit si fatigué qu'il s'endort avec l'oreille trempé de larmes comme il avait l'habitude ses derniers temps. Au lieu de ça, Nori se glissa dans son lit, face à face, et Miya ferma les yeux pour ne pas avoir à le regarder. Déjà rien que sa voix suffisait à énerver le petti blond qui n'entendait que des conneries. Il resta silencieux pendant tout le temps où Nori lui demandait d'arrêter de pleurer, parce qu'il n'avait pas envie de répondre, qu'il voulait seulement que Nori ferme sa bouche, et disparaisse de sous ses yeux. Il voulait avoir la paix. Juste pouvoir se terrer quelques part, sans qu'on viennes lui demander si ça allait ou non. Et puis quand la voix de Nori se tut enfin, le petit blondinet, qui en avait marre, qui voulait juste la paix, finit par lui dire, très sérieux.

-J'ai pas envie d'arrêter de pleurer. Arrêtes de faire comme si c'était normal tu veux. J'avais pas à faire ça. Je suis désolé, mais demain je changes de chambre. Tu dis n'importes quoi. C'est dérangeant! C'est mal, et je suis un monstre. Alors laisses moi tranquille. Je veux juste pleurer, et t'es là, et ça me va pas.

Miya était agressif, et blessant? C'était vrai. Mais Nori était irrésistible, et si il ouvrait les yeux, avec cette proximité, c'était vraiment pas une bonne idée. Il faisait tout pour éviter d'avoir encore à s'excuser de satisfaire ses envies. Peut être que la couverture séparait leurs deux corps, mais Miya à cette distance pouvait très bien sentir le délicat parfum qui s'élevait du corps de son colocataire, et rien que ça c'était une mauvaise idée. En plus de ça, coller, plus ou moins, contre le corps d'un Nori qui essayait de lui faire un câlin pour chassez ses pleurs n'étaient vraiment pas un endroit cool quand on ne voulait plus de proximité avec une personne. Surtout quand votre libido était trop forte, et cette personne tellement facile d’apprécier cette personne, surtout quand on s'appelait Miyake, et qu'on avait un coeur d'artichaut quasiment, ou alors un gros problèmes d'obsession sexuelle. L'un ou l'autre. Alors oui, Miyake repoussa les bras de Nori, un peu tardivement d'ailleurs, et se tourna une fois de plus, avant d'ajouter, en mentant éhontément.

- En plus, t'embrasser c'était pas vraiment agréable. Tu sais pas t'y prendre. Pourtant c'est pas compliqué d'embrasser quelqu'un. Et puis de toute façon, t'as rien d'intéressant, t'es juste tellement le genre de mec qui se pensent beau gosse, alors qu'en faite, t'es juste quelconque, et puis de toute façon c'est quoi ce bandeau sur le nez hein? T'as peur de respirer de l'air ou quoi? Et pis de toute façon si tu sais pas embrasser, tu sauras jamais te servir de ta...

Oui, parfois ça arrivait aussi à Miyake de dire n'importe quoi. N'importe quoi, juste pour que Nori le laisse tranquille, peut être oui... Mais là, ça finissait bien par montrer que même en essayant de dégouter Nori, Miyake n'arrivait pas à penser a autre choses qu'a ce que ça pourrait être d'être physiquement avec Nori. Il voulait vraiment ne plus penser à tout ça, et juste faire comme avant. Juste être normal. En plus, même si ils le faisaient ça risquait de pas être très amusant... Vu qu'aucun des deux ne savaient vraiment comment s'y prendre. Et de toute façon pourquoi il pensait à ça hein? M'enfin Miyake ne finit pas sa phrase, ça n'avait rien d'intéressant de dire que Nori ne saurait pas faire l'amour, parce que Miya non plus, sauf que le petit blondinet avait beaucoup d'envies, et les refoulaient énormément, et ça arrivait comme des moments comme celui-ci où il disait ce à quoi il pensait vraiment. Même si Nori ne comprendrait sûrement pas... Il était trop ... lent comme garçon. A vrai dire, Miyake était le genre de mec, qu'il fallait dominer, sans lui laisser le moindre choix. Au lieu de ça, il y avait Nori-San qui ne comprenait pas un tiers des envies de Miya, et c'était quand même mieux pour éviter de faire des galipettes avec son colocataire.... Mais c'était tellement triste, parce que Nori avait toute la panoplie du vrai homme qui pourrait le satisfaire. Enfin, pour la taille de l'engin, Miyake ne savait pas vraiment si Nori était équipé, ni même si ça avait une quelconque importance en réalité... Et là, malgré l'état pitoyable dans lequel il était, il ne pouvait pas empêcher sa bête d'avoir faim à nouveau... Qu'est-ce qu'il donnerait pour que Nori l'embrasse encore une fois... Une dernière fois, avant qu'il partes demain... Un baiser de bonne nuit et d'adieu ensemble. Oui oui. Il en avait envie, et même de plus, comme toujours, mais cette fois-ci, il ne dirait, et ne ferait absolument rien du tout, parce qu'il voulait pas violer les lèvres de Nori encore une fois... Et nori ne voudrait sûrement plus lui parler après ce qu'il venait de lui dire...

Je m'en sors toujours horriblement mal quand il s'agit de réconforter quelqu'un qui pleure. Le pire, c'est qu'on sait jamais si la personne veut avoir de la compagnie pour l'aider à penser à autre chose, ou je sais pas, ou alors si la personne veut être seul pour s’apitoyer sur son sort ou encore elle a trop d'orgueil pour accepter que quelqu'un d'autre la voie en état de faiblesse. Habituellement, je me tiens loin des personnes qui pleurent. Parce que je sais qu'il y aura toujours quelqu'un d'autre de plus habile que moi qui viendra prendre soin de la personne à ma place. Sauf que là... Il n'y avait personne d'autre qui viendrait, et Miyake se retrouverait tout seul. À moins que j'aille chercher l'infirmier de garde. Mais j'aurais l'air con, non? M'sieur l'infirmier, Il y a mon colocataire qui pleure... et je sais pas quoi faire pour l'aider. J'aurais l'air d'un vrai gamin.. ou d'un fou. De toute façon, ils sont persuadés que je suis fou... mais faudrait pas leur donner une raison de plus de le croire. J'avais donc fait ce que ma mère me faisait quand je pleurais. Espérant que ça marche aussi sur lui. Mais si ça marchait sur moi, pourquoi ça ne pourrait pas marcher sur lui, hein?

Apparemment, non. Miyake n'arrêta pas de pleurer, au contraire. Il avait plutôt l'air frustré après moi, ou après lui, je sais pas trop. Il voulait continuer de pleurer... mais c'est pas bien pleurer! Enfin si, parfois, c'est bien... mais pas tout le temps, pas trop. Et si on peut ne pas pleurer, c'est mieux non? Ou pleurer en certaines occasions, c'est bien... Peut-être qu'il avait une occasion de pleurer? Je le connaissais tellement pas! Il voulait encore changer de chambre... mais pas parce que j'avais fait quelque chose de mal, mais plutôt lui. Qu'est-ce qu'il avait fait de mal, au juste? Je restai accroché un peu au mot ''monstre''. Hein? Lui, un monstre?

-Tu n'as pas la peau extrêmement blanche et froide, ni de dent pointu. Tu n'as pas tout plein de poil comme les loups-garous. Tu n'as pas 4 bras ou 4 jambes, ni trois yeux, ni rien... Tu peux pas rentrer dans la catégorie des monstres selon la définition que j'en ai. Mais euh, t'as raison. Si tu veux pleurer, tu as le droit. Tu as peut-être des conditions qui font que tu as le droit de pleurer, je sais pas... je te connais pas. Alors euh... je vais te laisser tranquille. J'arrêterai de te parler, et tout. Alors tu n'as pas besoin de changer de chambre. Je me tais là, vraiment.

Plus que me taire, je devrais retourner dans mon propre lit et le laisser vraiment tranquille. Mais j'avais pas envie... J'étais bien, ici, et je pouvais le regarder de si proche, même si tout ce que je voyais c'était des couvertures remontés jusqu'au front et une touffe de cheveux blonds qui en sortaient. J'aurais vraiment du m'en retourner dans mon lit, puisque à peine quelques temps plus tard Miyake repoussa mon bras (j'avais oublié que je le ''collais'' encore) et se retourna encore pour me tourner le dos. Puis il me sorti une longue tirade sur un ton un peu étrange. Je l'écoutai en silence, un peu surpris, avant de repasser au dessus de la petite boule et de m'accroupir à côté de son lit, pour de nouveau pouvoir lui faire face. J'aimais pas trop parler au dos de quelqu'un, alors... Enfin, l'important, c'était pas ça.

-Eh?? J'étais si nul que ça! Désolé, vraiment... J'ai pas d'expérience, hein... C'est pas une excuse, je sais. J'aurais peut-être du me pratiquer sur un miroir ou sur ma main, comme le font certaines personnes... J'ai pas pensé. Mais c'est peut-être un truc qui vient avec l'expérience? Si je me pratique quelques fois, tu crois que je deviendrai meilleur? Et puis, c'est quoi l'histoire du beau gosse? Je suis qu'un mec ordinaire, je sais. J'ai jamais vraiment été populaire avec les filles, alors ça doit tout dire, hein? C'est pour ça que je me teins en blond, en fait. Pour essayer d'être un peu moins ordinaire, mais ça marche pas vraiment... Puisque mon nez affreux vient toujours tout gâcher. Tu sais pas à quel point il est laid. C'est pour ça que je le cache avec mon bandeau. Je sais que c'est ridicule, mais ce l'est moins que mon nez sans bandeau... Me servir de ma quoi? Ah, c'est vrai, j'avais dit que je te laissais tranquille... Désolé, désolé. Je me tais... ou du moins j'essaie...

Arg. J'avais encore parler sur un débit beaucoup trop rapide. Je sais même pas si Miyake avait pu réussir à suivre tout ce que j'avais dit. Si ça continue, je vais devoir moi aussi croire à la théorie de l'hyperactivité... Mais ça serait alors avouer que je suis fou, et leur donner raison sur le fait que je suis interné. Alors que je suis pas fou, ça au moins j'en suis sûr... Mais ce n'est pas l'important. J'embrasse si mal que ça? Ça a dû être pénible pour Miyake, alors... Lui il était tellement doué. Enfin, je crois. Parce que j'avais apprécié. Il avait peut-être de l'expérience... Hmm...

Miyake voulais qu'on lui foute la paix. Une paix royale. Qu'on le laisse seul dans son monde, sans être déranger. Qu'on le laisse pleurer, et se dire qu'il est un monstre. Voilà ce qu'il voulait. Ce n'était rien de plus, et rien de moins. Il était fatigué de tout ça, de tout ce cirque, et de son colocataire. C'était chiant d'avoir un mec qui vous collait comme ça, surtout quand il était mignon et qu'on ne devait plus fantasmer sur lui, ni rien.. C'était énervant, et Nori ne faisait rien pour l'aider oh que non. Miya lui avait des trucs des choses horribles pour qu'il le lâche, vexer de ce que Miya pouvait penser... Mais au lieu de ça, il collait Miya en lui parlant beaucoup de truc qu'il n'avait pas spécialement envie d'entendre. Il était un monstre et n'en démordrait pas, peut importe ce que ce mec pouvait lui dire, il ne pouvait pas le croire. Miya savait que violer les gens étaient mal, et les forcer à faire ce qu'il voulait était tout aussi mal. Alors il était un monstre... Même si ce n'était pas un de ceux de fictions que semblait affectionner son camarade de chambré. Miya lâcha quelques soupir bruyant, montrant à quel point il se faisait chier en entendant ce que Nori pouvait dire... même si... il devait bien avouer, planquer derrière sa couette, cela lui tirait quelques petits sourires, mais seulement parce que Nori ne le voyait pas. Il était tellement stupide de lui dire ce genre de choses, parce que Miya ne comprenait pas, et ne voulait pas savoir ce que Nori avait ressentit ou non. Il se doutait que Nori avait sûrement pas apprécier, et il ne voulait pas lui imposer ça, même si il disait que c'était agréable..; Agréable, on disait ça pour faire plaisir, quand on ne voulait pas froisser quelqu'un en lui disant que ça ne faisait rien. Alors oui, Miya se sentait mal, et puis Nori et ses histoires stupides de s'exercer sur sa mains, ou ce genre de truc, Miya ne comprenait pas. Il faut dire, qu'il avait l'habitude d'embrasser son petit ami... Un être humain, avec une température corporel égale, plus ou moins à la sienne, un être humain qui répondait au baiser, parce que, embrasser dans le vide, ça devait pas être agréable du tout en faite. Il se mit à se dire, qu'il pouvait satisfaire ses envies d'être embrassé, et d'embrasser Nori en faisant semblant de lui apprendre... Mais quelques choses lui disait que c'était tellement de manipulation, tellement sombre comme façon de fonctionner, qu'il rejeta cette idée, soupirant une nouvelle fois. Et puis, il était sous ses yeux, son colocataire si sexy et torse-nu, un peu comme une tentation qu'on lui imposait, et il devait résister. Il devait ne pas succomber, et c'était juste à ça que Miya pensait pendant qu'il regardait les lèvres de Nori bouger.. Il se mordit la lèvre, essayant de penser à autre chose, mais la vérité c'est que, c'était si agréable d'embrasser quelqu'un, que quelqu'un ai l'air de s'intéresser à vous un petit peu, d'avoir un peu d'affection dans ce qui semblait être son futur quotidien triste, qu'il n'avait pas envie d'attendre, ni même de résister à Nori. Il soupira lâchant un magistral

- La ferme...

Il tenta de retenir les mots qui suivirent, mais c'était peine perdu. Il en avait envie. Vraiment envie.. Même si ça allait lui donner des idées malsaines, il voulait Nori près de lui quelques secondes. Aussi il découvrit son petit visage, regardant Nori fixement d'un air quasiment suppliant, presque autant que sa propre voix..

-..Embrasses moi... Je veux sentir tes lèvres quelconques sur les miennes, et tes mains sur mon corps. Alors... Embrasses moi, et me forces pas à le répéter encore une fois... j'ai tellement envie de toi...

Miya un homme en manque? On pourrait le dire, si il avait déjà fait l'amour avec quelqu'un une fois dans toute sa vie, mais ça n'était pas le cas... C'était pas saute de mourir d'envie de satisfaire sa libido, ou sa bête masculine, non non.. C'était juste qu'à cause de son internement, il n'avait pas eut l'occasion de conclure avec son petit ami, qui était un salaud en réalité. Alors oui, peut être que Miya était le genre à vouloir attendre quelqu'un qu'il aimait, même si son corps était rendu au point où il ne voulait plus attendre, et ça, même en étant aveugle, Miya s'en rendait compte. Il avait envie de Nori. Et si il avait su comment s'y prendre pour que Nori ai envie de lui, il l'aurait fait. Il aurait tout fait si il était sûr que Nori lui donne ce qu'il voulait, de son plein gré, et surtout que Miya aime ça.. Mais il fallait se rendre à l'évidence, qu'avoir une vie sexuelle était une chose que Miya n'était pas encore prêt à gérer, même si le monsieur entre ses jambes affirmait le contraire. C'était finalement pas si simple de satisfaire le monsieur frustré que Miya avait. Et encore moins quand on avait une tonne d'images perverses qui valsaient dans son esprit, et rendait la bête plus incontrôlable qu'avant. Miya commençait sérieusement à perdre patience, lui qui voulait tellement sentir à nouveau Nori si proche de lui, attendre était un supplice, presque autant que de voir toutes ses choses dans sa tête, sans pouvoir arriver à les enlever. Et plus il en avait de Nori, et plus il en voulait, c'était mal. Il était si mauvais comme garçon, que Nori voulait sûrement le faire languir pour se venger de l'avoir violer ses lèvres... Sauf que faire languir Miya n'avait pour conséquence que de l'excité un peu plus, laissant le temps à sa libido de s'imaginer des choses... et pour l'instant, il s'imaginait bien Nori venir l'embrasser entrainant ce qu'il voulait faire depuis si longtemps avec un garçon... Oh oui, il voulait que Nori s'occupe de lui, là tout de suite maintenant... Mais on sait tous qu'une fois la bête toute calme, il ne penserait plus à ça.. malheureusement, elle dormait que rarement sa bête, et Miya l'affamait jour après jour, nuit après nuit... après on se demande pourquoi il est sexsomniaque...

Accroupie devant cette petite boule qui refusait encore de sortir de ses couvertures, je commençais vraiment à être à cours d'argument à sortir pour l'aider à aller un peu mieux. Je suis vraiment pas doué pour ça... Mais on ne peut pas vraiment mettre ça sur ma faute non plus. Je veux dire, ce n'est pas comme si j'avais fait quelque chose de très mal, ou d'impardonnable depuis que je l'avais rencontré. Bon, d'accord, je l'avais observer dans son sommeil mais... était-si grave? Le pire, ce devait être ma façon d'embrasser. Oui, il ne devait pas y avoir une autre raison à ses larmes, parce que je vois pas ce que j'aurais pu faire d'autre non plus. Je devais embrasser terriblement mal, et je ne pouvais que m'en vouloir. J'aurais du me pratiquer, avant, ne serait-ce que pour lui éviter cet affreux supplice.

Mais maintenant, je ne savais plus quoi faire. S'il ne me répondait pas... ou s'il me disait encore de le laisser tranquille, je crois bien que je ferai ce qu'il me demanderas, et j'irai me coucher, simplement. Sans pouvoir dormir, ne pouvant que penser à cette petite boule de larme dans le lit d'à côté... Il me répondit seulement de la fermer. Obéissant, je refermai la bouche, et fis vraiment un gros effort pour ne pas la rouvrir. je ne repartis pas vers mon lit, toutefois, restant accroupis là à le regarder. Je ne pouvais pas partir vers mon lit, parce que je sentais qu'il en avait encore à dire. Et là, en l'écoutant, je crois bien que mes yeux sont devenus ronds comme des billes...

-Ehhh? Mais tu viens juste de dire que j'embrassais hyper mal! Je compte pas te faire répéter mais... Ah, ça doit être pour me faire pratiquer... Je voudrais pas te faire subir ça encore, mais si tu veux bien te montrer patient et m'apprendre... parait que j'apprends vite.

Je m'étais redressé par la surprise. Et maintenant je regardais, hésitant, le visage de cette homme si ravissant et désirable. Je crois bien que je ressentis encore les petits papillons dans mon ventre, qui me poussait à désirer ses lèvres. Et puis... il m'avait demandé de l'embrasser, donc je ne pouvait pas ne pas le faire... pas quand en plus, moi-même, j'en avais horriblement envie. C'était tellement nouveau et agréable que je voulais réessayer, c'est sûr. Mais si je suis si mauvais... peut-être qu'il vaudrait mieux que je ne le fasse pas. Mais est-ce que je vais m'empêcher toute ma vie d'être en couple avec qui que se soit sous prétexte que j'embrasse mal? C'est pas une vie!

J'avalai ma salive. Ma décision était prise. Si on veut. Doucement, je posai ma main sur sa joue, et descendit mon visage vers le sien jusqu'à ce qu'il ne reste plus que quelques cm entre nous. Puis je laissai tombai un petit soupir pour me donner du courage et coller enfin mes lèvres contre les siennes. Ma main sur sa joue glissa vers sa nuque, et je fermai les yeux, espérant ainsi me concentrer pour être meilleur. Mais c'était physiquement impossible de se concentrer. Mes lèvres bougeaient d'elle-même, en harmonie avec les siennes. Cette fois c'est moi qui glissai ma langue dans sa bouche pour aller rejoindre la sienne, pour explorer cette cavité que je ne connaissais pas encore. Mais pencher vers lui, comme ça, je n'étais pas très confortable. Je posai un genou sur son lit ainsi que mon autre main, me retrouvant presqu'à moitié couché sur lui.

Ce deuxième baisser dura une éternité. Du moins me semble-t-il. Puis lorsque les papillons furent si nombreux que je commençais à avoir trop chaud, je me reculai, et m'assis à côté de lui, sur son lit. J'avais un peu la tête qui tournait à cause des papillons...

-Alors... c'était pas trop désagréable? Je me suis... un peu amélioré?

Ma voix était faible. J'arrivais pas vraiment à parler. À la fois à causes des papillons, à la fois parce que je craignais qu'il me dise que j'avais été encore pire... Mais au final, c'était lui qui me l'avait demandé... mais je l'avais fait parce que j'en avais eu envie. J'aurais peut-être pas dû le faire...

Miyake avait bien vu, les grand yeux de Nori à sa demande un peu particulière. C'est vrai il avait dit que Nori était une personne qui ne savait pas embrasser, et que c'était un supplice. C'est vrai que Miyake parlait parfois pour ne rien dire, mais ce n'était pas vraiment de sa faute, si, il ne pouvait pas s'empêcher de succomber à Nori. Et puis, il trichait, ce garçon restait là à moitié nu sous ses yeux, comment ne pas avoir une libido active quand vous avez un colocataire bien foutu torse-nu accroupie a côté de vous, à vouloir votre bien être? C'était pas possible, pas pour Miyake, alors oui, il lui avait demander expressément de l'embrasser, et il savait parfaitement que si Nori l'embrassait, ça ne serait vraiment pas du gâchis, oh que non. Un bon moment passé avec son colocataire plus que blond. Miyake était si impatient qu'il n'entendit pas le moindre mot de ce que Nori lui racontait, oh que non, ses lèvres bougeaient, et ça Miyake le voyait bien, mais rien ne rentrait dans sa tête, tout ce que Miyake voyait c'était Nori si loin de lui, tellement loin de lui, c'était si frustrant d'avoir à attendre. Ce le fut bien plus encore, quand une mains se posa sur sa joue.. Si Nori pensait ne pas savoir embrasser, une chose était sûre, il était très bon pour ce qui était de faire plus que languir Miyake, et c'était purement et simplement très mal. Miyake était impatient par nature, et quand il savait comme ça allait juste être agréable d'être encore en contact labiale avec Nori, c'était simplement très difficile de rester calme et d'attendre... Pourtant, quand il se rendit compte que le visage de Nori s'approcha doucement du sien, il devint étrangement calme, se sentant tout bizarre. C'était la troisième fois dans sa vie qu'il ressentait cette boule dans son estomac. Étrangement, c'est toujours quand quelqu'un d'autre l'embrassait. Nori le fit attendre encore un peu, laissant son souffle mourir sur le visage de Miya, qui laissait ses yeux scruter le visage de Nori, jusqu'au moment où leurs lèvres se rencontrèrent. C'était le même garçon. La même relation. Et pourtant, cette fois-ci ne fut pas comme la précédente. Ni en substance, ni dans ces conséquences. Miyake n'avait qu'une pauvre petite mains sur le poignet de Nori qui se perdait dans sa nuque. La vérité, c'est que plus rien n'existait autour de lui. La voix dans sa tête, cette perverse se taisait enfin.. Et si la première fois, Miya s'était laissé la liberté de jouer avec les mèches de cheveux de Nori, cette fois-ci, il était bien trop occupé pour penser à quoi que ce soit d'autres que de continuer à lui rendre son baiser, avec tout autant de douceur et de tendresse que la première fois... Pourtant pendant tout le long que dura ce baiser, Miyake avait ressentit cette petite chose... Ce moment qui se prolongeait dans le temps où, votre coeur semblait s'arrêter de battre.. Et ce fut encore bien plus impressionnant quand Nori posa un genou aux côtés de Miyake... C'était comme noël avant l'heure. Beaucoup mieux que noël.. Et Miya aurait pu rester des heures, sans bouger un seul muscle de corps, seulement occupé à embrasser Nori comme si le reste du monde ne comptait pas. Et le reste du monde ne comptait pas. Ce fut une éternité, longue et pourtant tellement courte, que lorsque Nori sépara leurs lèvres, Miyake ne pu se sentir autrement que seul. Oh il y avait un tas de choses auxquelles Miya était entrain de penser, c'était clair.. Il remonta les couette sur son visage, pour ne pas que Nori puisse voir à quel point, ses joues s’empourprèrent, et son regard était troublé. Il tenta de calmer sa respiration, mais rien n'y faisait, son coeur battait si fort, et si vite qu'il avait du mal à reprendre son souffle. Il ne fit pas dos à Nori, mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait... Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris de lui demander ça? Comment il allait pouvoir faire, pour ne pas penser a Nori, et à sa façon si délectable de l'embrasser? Parce que, Miya devait bien avouer, que ce baiser se classait premier dans toutes les catégories. Sans compter de l'état dans lequel cela mettait Miya. Il était surexcité, bourré d'adrénaline, ne sachant pas quoi répondre... Parce qu'il ne pouvait pas lui dire, que c'était tellement parfait, et juste.." wow" l'effet que ça donnait à Miya. Il ne pouvait pas lui dire.. Miya jeta un oeil en direction de Nori-San, il avait tellement envie que Nori s'allonge là, sous la couette avec lui, pour pouvoir l'embrasser encore et encore, et encore... Mais peut être se remettre de ses émotions en premier. Il tourna un peu le dos à Nori, pour essayer de décompresser un petit peu, et il lui dit alors, tâchant de garder son calme.

-S'il te plais... ne m'embrasses plus... C'est.. Wow... Il... Il faut qu'on arrête..

Miya avait le ton morose en lui disant qu'il fallait arrêter qu'ils s'embrassent... Parce que, c'était tellement agréable, tellement apaisant,... Et d'autres adjectifs qu'il ne trouverait pas à la hauteur de ce qu'il ressentait, que c'était mal de continuer. Miya se doutait que si ils continuaient, il finirait sûrement par craquer, et faire du mal à Nori... Déjà qu'il se demandait comment il allait arriver à dormir ce soir, en repensant à ce baiser... Et puis Miya jeta un oeil vers Nori-san, et ajouta alors, essayant de changer de conversation...

-Tu m'as toujours pas expliquer le fonctionnement de l'établissement.. Je supposes, éviter les gens trop bizarre, et les violents, est une règle de base pour survivre ici?... Au pire, on en parles ... demain... Enfin.. comme tu veux...

Miya ne pouvait juste pas être calme, il sentait encore le goût de Nori sur ses lèvres, et maintenant, il lui semblait que sa langue elle aussi se morfondait toute seule... C'était plus fort que lui, il voulait recommencer, encore une fois.. une dernière fois... Pour de vrai cette fois... Mais, Miya ne fit absolument rien, se refusant d'être celui qui violerait les lèvres de l'autre... Et puis, même si Nori l'embrassait sans lui demander, ni rien, Miyake était toujours tellement consentant, que ça ne dérangerait pas le blondinet, de subir les assauts d'un Nori plus sexy que jamais...

Je devais commencer à faire de la fièvre. Ou alors la chaleur dans la chambre avait incroyablement augmenter. Je sais pas. Une chose sûr, j'avais incroyablement chaud. Je regrettais presque de ne pas avoir mis un t-shirt, parce que maintenant j'avais plus rien à enlever pour essayer de vaincre la soudaine chaleur. Avec les papillons en plus... c'était tellement étrange. Mais ce n'était pas désagréable du tout. Comme les lèvres de Miya sur les miennes... Je ne pouvais pas comparer avec une autre personne, mais il me semblait, à moi, qu'il embrassait drôlement bien. Mais j'avais presque honte de continuer à l'embrasser, parce qu'il avait dit que moi j'étais complètement mauvais... Je ne voulais pas lui faire subir ça trop longtemps non plus.

Je m'étais donc reculé à regret, et m'étais assis à côté de lui. Mon lit me paraissait tellement loin, j'avais pas envie d'y retourner. Même s'il était à quoi... un mètre et demi? C'est ce que je me disais... trop loin. Moi qui ait toujours trop d'énergie à revendre, je faisais mon lâche et je restais squatter le lit de mon coloc que je connaissais à peine... Si je voulais me donner une raison, je dirais que c'est parce que mes batteries commençaient rapidement à se décharger. En vrai, c'était à moitié vrai... J'étais un peu fatigué, mais j'étais excité dans un sens... et il faisait encore très chaud. Comment voulez-vous dormir avec une chaleur pareil?

Enfin, je m'étais assis sur le lit de Miya après l'avoir embrassé pour cette seconde fois, et j'attendais le ''verdict''. Je sais pas s'il est possible de s'améliorer avec si peu de pratique... j'espérais, bien sûr, parce que je voulais être mauvais le moins longtemps possible, pour pas lui faire subir ça trop souvent. Euh... Qu'est-ce que je racontais? Est-ce que je prévoyais de le réembrasser souvent? L'espace d'un instant, je détournai les yeux et fixai le sol, sentant mon visage devenir extrêmement chaud. C'était bon, l'embrasser. Avec lui, j'étais bien. Et c'était pas bien. Il fallait pas... c'était un gars, après tout, et l'amour entre deux hommes n'est pas normal. Alors... je devrais pas l'embrasser encore. Je voulais qu'il devienne mon ami, mais je ne devrais pas vouloir plus... J'avais encore envie de sentir ses lèvres sur les miennes...

-T'as raison... Faut pas... continuer.

Le ''wow'' mit un peu de temps à arriver dans la partie de mon cerveau qui s'occupe de l'interprétation. Wow... alors je m'étais amélioré? Je n'avais pas été si pire que la fois d'avant? Ah, tant mieux... Comme ça, j'allais moins hésiter quand j'allais l'embrasser une prochaine fois. Mais c'est vrai, je m'étais dit qu'il ne fallait pas qu'il y ait de prochaines fois. Il fallait que je résiste, et que je regarde les filles. Mais j'en avais pas rencontré souvent des filles, dans cet hôpital...

Le changement de discussion fut le bienvenue. C'est vrai, il venait tout juste d'arriver ici et il ne connaissait pas encore vraiment comment ça marchait. Règle de survie? Violent? Non, il ne connaissait vraiment pas comment ça marchait ici. Les gens avaient tellement plein de préjugé sur les asiles, alors quand réalité, c'est tellement calme et paisible, comme endroit. Enfin, ça dépends toujours. Mais les maladies plus dangereux pour les autres et pour eux-mêmes sont plus suivis par les médecins, alors on a pas trop à s'inquiéter.

Je sautai encore une fois par dessus la petite boule (oui, il avait encore remonté sa couverture sur son visage, donc il ne pouvait qu'être surnommé petite boule de couverte...) et me couchai sur le dos à côté de lui. Par dessus les couvertes, bien sûr, parce que même si jamais moins chaud que tout à l'heure, il faisait quand même trop chaud, et sous les couvertes ce devait être pire. Et puis, c'était tout de même le lit de Miya que je squattais, et il n'allait sans doute pas apprécier si je squattais un peu trop...

-Oh, ne t'en fais pas. C'est pas ici que tu risques de mourir. Bizarre, on l'est tous à différents niveau, sinon on serait pas là, et les violents sont plus étroitement surveillés. Et parfois envoyés dans la salle cotonnée... La seule idée de passé une nuit seul dans cette salle suffit à faire passer l'envie d'être violent à plusieurs personnes. Et puis, la majorité des autres sont sympathiques. C'est sûr que les discussions sortent souvent de l'ordinaire, et ce qui te semblerait complètement stupide à l'extérieur apparaîtra ici comme normale. C'est un autre monde, mais pas nécessairement dangereux. Et puis, on n'est pas tous fou. Moi-même je suis complètement sain d'esprit, ou du moins je crois, et il doit y en avoir d'autres comme moi aussi. Enfin, ça reste un hôpital, et on est ici pour être ''soigné'', alors tu risques pas de mourir ou d'être blessé trop gravement. Reste à voir combien de temps on peut garder toute notre tête... Moi-même ça fait pas longtemps que je suis là alors je peux pas te dire si je suis plus fou que je ne l'étais. Mais je le suis pas moins en tout cas, preuve de l’inefficacité de leurs traitements sur un homme sain.

Même si j'étais couché sur le dos à côté de Miya, je ne pouvais pas rester ''tranquille''. Parait que c'est un des symptômes de l'hyperactivité que de ne pouvoir jamais arrêter de bouger. Alors parfois je le regardais, parfois je regardait le plafond. Parfois je me plaçais sur un coude pour mieux le regarder, parfois je restais couché et je faisais des gestes avec mes mains dans les airs, pour ''ponctuer mes propos''. Je pouvais rarement m'arrêter de bouger complètement, et c'était une chose qui énervait mes profs au plus haut point. Enfin, maintenant, je n'ai plus de prof, donc tout est parfait.

-Mais tu verras, c'est relaxe ici. On a pas d'obligation, on fait ce qu'on veut, quand qu'on veut. Sauf la nuit. Là, il faut rester dans nos chambres, mais on n'est pas obligé de dormir. J'entends parfois les autres de l'étage dans le corridor la nuit, mais l'infirmier les incitent toujours à rentrer. Il y a nos voisins d'à côté, j'entends toujours leur porte s'ouvrir et se fermer, la nuit. Il y a un schizophrène, je crois, et l'autre je sais pas. Mais ils s'entendent pas du tout et le schizo arrête pas de se plaindre qu'il a peur et qu'il veut pas rester avec l'autre. M'enfin, de jours, tu peux faire tout ce que tu veux... si tu veux, je te ferai visiter, demain. Il y a plein de trucs intéressant. La seule chose qu'on peut pas faire, c'est sortir...

J'avais finis par me taire après avoir étouffé un bâillement. Le problème avec mes batteries, c'est qu'elles n'avertissaient jamais quand elles étaient sur le point d'être vide. C'est vrai, sur un ordinateur portable, il y a une petite fenêtre dans le bas de l'écran qui s'ouvre pour avertir qu'il restait 10% de batterie disponible et qu'il faudrait penser à recharger maintenant. Mais la petite fenêtre pensait jamais à se pointer, dans mon cas.

Je me tournai une fois de plus pour regarder Miya, silencieux un instant. Je ferais mieux de retourner dans mon lit pour me coucher, sachant très bien que je serai de toute façon réveiller demain matin aux premières lueurs de l'aube.

-On continuera à parler demain... Là il faut vraiment que je dorme.

Mais j'avais pas envie de me traîner sur le mètre et demi... Bon, aller, un petit bisoux de bonne nuit à Miya pour me donner du courage, comme le faisait ma mère, puis je vais me coucher. Je m'étirai donc vers lui pour posai doucement mes lèvres sur son front. Je comptais retourner dans mon lit directement après, mais la tentation fut trop forte et j'allais embrasser ses lèvres une nouvelle fois... Juste un instant, et après je vais me coucher... d'accord, juste une minute... ou plutôt deux... ou plutôt une éternité...

Miya était suffisamment occupé avec ses problèmes, qu'il ne pouvait pas vraiment remarquer ceux de Nori. Il loupa le blush de Norisaki, trop occupé a essayer de paraître naturel en parlant, ce qui était extrêmement dur comme exercice. Et il fut un peu déçu que Nori soit si d'accord avec lui sur le fait qu'ils devaient arrêter de s'embrasser. C'était comme ça, Miya avait l'impression qu'il avait fait quelques choses de travers, et malgré ce qu'il lui demanda par la suite, il se sentit blessé par ses paroles, bien plus qu'il n'aurait dût. Oui, un petit obsédé n'appréciait pas forcément qu'on lui dise qu'il fallait qu'il arrête. A vrai dire, Miya non plus ne pouvait pas savoir si il embrassait bien ou pas, et il allait pas demander croyez-moi. Il regarda Nori passer par dessus lui, comme la dernière fois, et c'était un peu agaçant d'avoir un mec à moitié nu qui passait son corps au-dessus du votre, et peut importe, si il sautait ou pas. C'était un peu stressant, et perturbant. Il n'écouta pas vraiment ce que Norisaki disait, il le laissait parler, et sa voix le berçait un peu, parce que Miya n'avait qu'une envie c'était de dormir, et que depuis tout à l'heure, Nori le tenait éveillé en lui parlant, et en l'embrassant, et c'était juste pas possible de résister et de s'endormir quand un mec comme Nori vous embrassait. Surtout pas quand Mr Libido se mettait à jazzer tout seul, sur des tonnes de choses perverses qui pourraient arriver. C'était très fatiguant. Et Miya se fichait de savoir comment Nori voyait cet endroit. Il y avait des gens fous, et donc, dangereux, peut importe ce que Nori lui disait, Miya n'était pas rassuré du tout. Lui qui venait d'un endroit où c'était lui le monstre, c'était flippant d'être enfermé avec des gens fous. Il falalit avouer que Miya n'était pas bien brillant non plus, mais c'était pas trop sa faute, il n'arrivait pas à contrôler son corps même si on lui donnait des cachets, ça ne marchait pas forcément tout le temps. Et c'était un peu ça le plus problématique. Et Nori qui n'arrêtait pas de bouger tout le temps, c'était une chose qui aurait pu faire sourire Miya, mais cela lui tira seulement un léger sourire. Il était en train de repenser à sa vie quelques jours avant aujourd'hui. Elle était si normale. Si plate. Un petit ami qui se foutait de sa gueule, mais au moins, ça semblait normal. Et là, il était dans un asile à fricoter avec son colocataire, qu'il ne savait même pas si il était pas fou celui-là aussi. Miyake lâcha un gros soupire quand Nori lui dit qu'il allait partir dormir. Miya était fatigué lui aussi, mais a vrai dire, il n'avait pas tellement envie de dormir. Pas en sachant ce qui risquait d'arriver. Alors oui, blondinet tout mignon ne répondit rien d'autre qu'un petit.

-Oui oui.. Moi aussi...

Avec cette voix qui laissait bien entendre qu'il s'en fichait un peu de ce qu'il disait. Il parlait, juste pour répondre quelques choses, et avoir l'air encore en vie. Mais la vérité c'était qu'il commençait à avoir peur de lui, et puis, bon avec les voisins qui se promenaient la nuit, C'était pas plus rassurant que ça non plus. Il ferma les yeux, quand il sentit Nori se pencher vers lui, il étira ses petites lèvres dans un petit sourire sincère, qui ne dura pas longtemps. Oui c'était un peu dur de continuer a sourire quand quelqu'un vous embrassait. Mais cette fois-ci, Miya ne voulait pas que ça finisse, oh non. Il voulait prolonger ce moment agréable, et repousser le plus longtemps possible la séparation et surtout l'heure de s'endormir. Alors, il sorti une de ses petites mains brûlante, qu'il posa sur la nuque de Nori, pour l'empêcher de mettre fin a ce baiser trop prématurément. Miyake, éternel insatisfait? Peut être, et puis, c'était tellement agréable d'embrasser Nori, tellement agréable, et tout disparaissait, qu'il était capable de faire ça des heures et des heures, surtout si ses poumons lui permettaient. Il profita au maximum de ce contact, en désirant ne jamais que ça finisse, et même plus. Parce que Miya était comme ça, tu lui donnais la mains, et il voulait manger le bras. Au bout d'une bonne éternité, il rompit le baiser, le rouge aux joues, comme bien souvent, et le souffle court, en détournant le regard. Il se sentait un peu mal à l'aise. C'était comme ça aussi, il avait un peu honte de laisser ses envies prendre le pas sur celles des autres. Pourtant, il avait laissé sa petite mains sur la nuque de Nori, et a vrai dire, si il s'écoutait, elle ferait pas que rester poser là gentiment. Non Nori était quand même un beau garçon, torse-nu, avec des muscles, et, Miya pouvait l'affirmer maintenant haut et fort, il le faisait fondre littéralement. La façon dont son coeur se mettait à battre dans sa poitrine, l'envie de l'embrasser qui planait toujours, sans compter la facilité comme un rien du tout venant de Nori prenait des proportions désastreuses sur Miya, et comme lui et la petite voix perverse s'enflammaient facilement. C'était nette et clair, il tombait amoureux. Après quelques heures dites vous? Bien oui. La première fois il lui avait fallu un seul baiser pour aimer son futur petit ami. Peut être qu'il était coeur d'artichaut, c'est vrai. Peut être qu'il était trop naïf, et que c'était super facile de le faire tomber amoureux de lui, suffisait de l'embrasser, et d'être beau garçon. C'est vrai que ça faisait homme facile, qui s'accroche vite... Mais on ne peut pas tout contrôler, et Dieu sait que Miya luttait pour ne pas être une sangsue et laisser ses envies guider ses actions. Pourtant, avec ce rouge aux joues, et le souffle toujours un peu manquant, il dit à Nori..

-Tu... Tu ne veux pas rester dans mon lit ce soir. Enfin... Avec moi... enfin, le temps que je m'endormes... C'est la première nuit ici... Et... Tu l'as dit toi-même, les voisins sortent tout le temps la nuit... Et.. ça me rassurait si t'étais là.... ça te déranges pas?...

Miya jetta un coup d'oeil en direction de Nori. Il se détestait. Il se détestait de faire ça. Parce que Nori était tellement irrésistible, même si il connaissait pas les autres. Parce qu'il arrivait pas à faire ce qu'il devait faire, et puis surtout... parce que même si il mourrait d'envie d'avoir son corps contre le sien pendant toute une nuit... Il était aussi effrayé de s'endormir tout seul, et si quelqu'un entrait dans leurs chambre? Et si... Il ne fallait pas penser à toutes ses choses horribles. Il ferma doucement les yeux, et les ré-ouvrit attendant une réponse de Nori pour pouvoir s'endormir, seul ou accompagné.

Je commençais définitivement à m'endormir. S'il y a bien une chose que je trouve énervante chez moi, c'est ça. J'ai beau avoir une énergie incroyable et apparemment inépuisable à longueur de journée, il y avait toujours un moment où je finissais par tomber. Alors, je ne pouvais pas y faire grand chose. Un peu plus jeune, j'avais essayé le chocolat, le café, les boissons énergisantes... Rien n'y faisait. Mais faut dire aussi que mes proches avaient toujours hâte de voir cette fameuse heure arrivée, et personne ne rechignait quand je commençai enfin à m'endormir. Enfin. Tout ça pour dire que je n'avais pas vraiment envie de m'endormir tout de suite, mais que je sentais bien mes yeux se fermer tout seul, et que j'étais pratiquement dans l'incapacité de les ouvrir de nouveaux. Pourtant, je voulais continuer de parler avec Miya. Je le connaissais tellement peu, c'était étrange. Étrange qu'on se soit déjà embrassé, et que je me sente si bien avec lui.... Il y avait plein de truc que j'aurais aimé lui demander. S'il avait des frères ou des soeurs, comment il avait fait pour arriver ici, ce qu'il aimait, les sports qu'il pratiquait, bref, tout plein de truc.

Au lieu de quoi, le silence s'était réinstallé entre nous. Pas le choix, puisque de nouveaux nos lèvres s'étaient rencontré. J'avais prévu de ne pas faire trop durer cet autre baiser, avant de rejoindre mon lit et de me coucher. Mais je ne pus me résoudre à quitter ses lèvres rapidement. Et quand sa main se déposa sur ma nuque, je n'eus pas le courage de me dégager. J'étais si bien comme ça, je vois pas pourquoi je dépenserais le peu d'énergie qu'il restait dans mes batteries pour mettre fin à ça. Quand on finit par s'arrêter, il me semblait entendre définitivement l'alarme du ''10% de batterie restante'', qui annonce la fermeture de ce laptop avant qu'il ne se ferme de lui-même.

Je réussis tout de même à garder les yeux ouverts pour écouter ce qu'il avait à dire. Je ne répondis rien parfois, me contentant d'étouffer un bâillement, avant de me lever et de quitter son lit. Oh non, je me dirigeais pas vers le mien, ce n'était pas ça... Je me dirigeai plutôt vers la porte, que je barrai de l'intérieur. Même si je considère tous les autres comme étant plutôt gentils et pas trop dangereux, on est jamais trop prudent. Chaque personne barre sa porte de sa maison lorsqu'il la quitte ou lorsqu'il va se coucher le soir, ici ne fait pas exception à la règle. Enfin, après avoir barré la porte, je retournai immédiatement vers le lit de Miya. Je resautai encore par dessus lui, et cette fois je me glissai sous les couvertures. Je pris une bonne place confortable à côté de lui, mais on était un peu serré quand même (c'est même pas un lit double, hein...)

-Voilà... comme ça tu devrais te ressentir rassuré. Mais 'y a rien à craindre, je te jure... enfin...

Moi-même, je n'arrivais plus vraiment à suivre ce que je disais. Il valait mieux que je dorme maintenant... Même si j'étais nerveux, quand même. Je veux dire, c'est la première fois que je dors avec quelqu'un qui n'est pas de ma famille. Mais c'est un peu comme la même chose quand je dormais avec ma nee-chan, non? Donc je ne dois pas être nerveux... D'ailleurs, on va faire que dormir... J'étouffai un autre bâillement.

-Oyasumi... Miya-chan...

Couché à côté de lui, si proche, je réussis quand même à m'endormir rapidement. Batterie en charge, veuillez ne pas débrancher avant la fin du chargement.